L'ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt a déclaré jeudi qu'elle ne «savait pas» ce qu'elle allait faire de sa liberté après plus de six années passées aux mains de la guérilla colombienne des FARC dans la jungle où elle a été traitée «comme un chien».

«Je ne sais pas ce que je vais faire dans le futur», a déclaré depuis Bogota Mme Betancourt, interrogée par la chaîne publique France 2.

«Je m'étais programmée pour quatre ans de jungle encore. Cette liberté m'arrive tout à coup, je suis encore sous l'anesthésie du choc, j'ai du mal à réfléchir par moi-même», a poursuivi l'ex-otage, libérée la veille avec 14 autres captifs de la guérilla au cours d'une opération de l'armée colombienne.

«L'idéal pour moi serait d'avoir le don d'ubiquité et d'être à la fois en Colombie et en France», a-t-elle dit, avant de souligner qu'elle prendrait des décisions en fonction du besoin de ses enfants et de ses proches.

Mme Betancourt a réitéré son «engagement absolu» à lutter pour ses compagnons restés dans la jungle aux mains des FARC.

Interrogée sur ses conditions de détention, elle a indiqué avoir été traitée «comme un chien».

«Ce n'était pas un traitement qu'on puisse réserver à un animal», a-t-elle dit, ajoutant: «il n'y avait que cruauté, arbitraire, méchanceté».