Plus vraiment ado, mais pas encore adulte, votre jeune de 16 ou 17 ans souhaite partir en vacances sans vous l'été prochain. Comment l'aider à préparer son séjour adéquatement?

Majeur, vraiment? 

L'âge de la majorité peut varier selon le territoire de résidence au Canada et également selon le pays de destination. Il est donc important de s'informer sur ce point avant d'organiser le voyage.

Les transports 

«Communiquez avec la compagnie de transport [avion, autocar, train...] pour vérifier les politiques applicables ainsi que les services offerts aux mineurs voyageant seuls», recommande Brianne Maxwell, porte-parole et relationniste avec les médias pour Affaires mondiales Canada. Elle conseille également de fournir à son enfant une lettre de consentement, car celle-ci peut être exigée par les autorités étrangères ou canadiennes.

Où dormir? 

«Les établissements hôteliers n'acceptent pas de mineurs non accompagnés d'un adulte», informe Annie Prémont, propriétaire de Voyages Prémont et Voyages Chartier. La solution? Partir accompagné d'un ami déjà majeur, qui logera dans la même chambre, ou opter pour le camping. 

«En tant qu'association, nous n'imposons pas de ligne directrice à nos membres, mais nous les guidons en ce qui a trait au camping des personnes mineures. En général, nous invitons les campings qui acceptent les mineurs à demander que la réservation soit effectuée par un parent ou tuteur. Certains exploitants peuvent aussi demander une autorisation signée du parent ou tuteur», explique Marilyne Champagne, coordonnatrice des communications pour campingquebec.com.

C'est aussi le cas de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ), «qui autorise une personne de 16 ou 17 ans à réserver et séjourner sur un emplacement de camping ou un hébergement du réseau en appelant au centre de réservation», indique Simon Boivin, responsable des relations avec les médias à la SEPAQ. 

Pour ce qui est des auberges de jeunesse, la plupart des réservations sont faites en ligne par un des parents, mais il n'existe aucune législation imposant à ce type d'établissement de demander le consentement d'un adulte. Cela implique que si un mineur se rend dans une auberge de jeunesse pour réserver directement, il faut compter uniquement sur le sérieux de la personne responsable du lieu, qui décidera ou non de contacter les parents.

Les voyages organisés 

Le voyage organisé s'avère une option intermédiaire intéressante. «Ça prend six personnes pour organiser un groupe, dont un adulte. On jumelle plusieurs groupes de jeunes du même âge ensemble, ce qui crée de belles rencontres. Il peut s'agir de voyages culturels, humanitaires ou de séjours linguistiques», explique Mélanie McDonald, directrice, expérience client, chez EF Voyages Culturels.

Les précautions à prendre 

«Partir quelques jours sans quitter le pays peut être une bonne première expérience. Dans tous les cas, on recommande de prendre le minimum d'argent avec soi, de laisser le passeport en lieu sûr, d'avoir une photo du passeport et d'autres documents importants sur son cellulaire ainsi que des photocopies papier, utiles en cas de perte ou de vol», dit Annie Prémont, propriétaire de Voyages Prémont et Voyages Chartier. 

Brianne Maxwell, porte-parole et relationniste avec les médias pour Affaires mondiales Canada, recommande de consulter les Conseils aux voyageurs et avertissements et de rester branché sur son site internet pour connaître les derniers conseils aux voyageurs. Par ailleurs, vérifiez que votre jeune est couvert par une assurance voyage.

voyage.gc.ca

Se rassurer mutuellement 

Les «adulescents» peuvent préparer une présentation PowerPoint de leur programme en détaillant leurs occupations de chaque journée afin de le présenter à leur famille. Une bonne façon pour les jeunes d'optimiser leur séjour et, pour les adultes, de juger de l'organisation et de l'autonomie de leur progéniture. C'est également une belle occasion d'échange, où les parents peuvent conseiller sans donner de directives pour autant.

Rester en contact 

Les cellulaires permettent de garder le contact. Vérifiez vos forfaits et demandez à votre enfant de vous donner des nouvelles régulièrement, sans trop en demander. Et surtout, vérifiez que le câble de recharge est bien dans les bagages!