Que l'on parte en avion pour un séjour d'une semaine, pour un voyage de trois mois ou encore pour un tour du monde de deux ans, un élément - parfois négligé - devrait être glissé dans le bagage à main de tous les voyageurs: le billet de retour.

Il faut généralement être en mesure de prouver aux autorités du pays dans lequel on atterrit que nous allons également... en ressortir. Une façon de contrer l'immigration illégale. À la lumière de l'information obtenue sur le site du ministère canadien des Affaires étrangères, certains pays semblent toutefois être plus stricts à ce sujet. Il est par contre difficile de dresser une liste exhaustive des pays les plus «sévères», puisque les exigences d'entrée et de sortie changent constamment.

Ainsi, le gouvernement informe les Canadiens que pour entrer au Costa Rica et au Panama, notamment, «vous devez [...] détenir un billet pour un vol de continuation ou un billet de retour». Bien que le Ministère ne l'indique pas pour tous les territoires, il semblerait qu'en principe, la plupart des pays exigent cette «garantie de retour», souligne Véronique Pépin, directrice régionale pour Expéditions Monde. Mais ils ne le demandent pas systématiquement. En fait, habituellement, les douaniers doivent être convaincus que vous ne resterez pas chez eux au-delà de la limite de validité de votre visa. Ils sont donc en droit de poser des questions et de demander des pièces justificatives. Il n'est pas nécessaire d'avoir un billet d'avion de retour vers votre pays de résidence, surtout pour les voyageurs qui font un tour du monde. Un ticket de train ou d'autobus qui mène à l'extérieur des frontières peut également faire l'affaire.

«L'agent des services frontaliers doit fonder son opinion sur une évaluation logique des faits et circonstances, explique Dominique McNeely, porte-parole de l'Agence des services frontaliers du Canada. Selon le statut demandé, l'agent peut tenir compte de plusieurs facteurs, notamment de quelle façon un visiteur compte quitter le Canada? A-t-il un billet d'avion de retour ou dispose-t-il d'un autre moyen ou plan pour quitter le Canada?

«J'ai fait le tour du monde pendant deux ans et j'étais tout le temps confrontée à ça», raconte Véronique Pépin. Or, celle qui voyageait à l'époque avec son passeport français n'a finalement jamais eu besoin de donner des preuves qu'elle quitterait les différents pays où elle débarquait. Au cours du long voyage, son conjoint canadien a toutefois dû une fois démontrer qu'il quitterait le Brésil au moment de faire une demande de visa.

Directrice d'une agence de voyages, Mme Pépin refuse de vendre un billet aller simple lorsqu'un client lui en fait la demande, sachant qu'il pourrait avoir des problèmes. En effet, il peut arriver que les compagnies aériennes elles-mêmes refusent de laisser monter à bord un passager n'ayant réservé qu'un siège à l'aller si elles craignent que le client, n'ayant pas en poche un billet de retour, ne puisse franchir les frontières du pays.

Consultez le site du ministère canadien des Affaires étrangères

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