Chaque semaine, le courrier du globe-trotter répond à la question d'un lecteur pour l'aider à mieux planifier ses vacances.

Destination: Saint-Pétersbourg 

Voyageurs: deux couples 

Durée du voyage: deux jours

Question: Nous serons à Saint-Pétersbourg en juillet 2015, en escale. Notre agence de voyages nous dit qu'il faut avoir un visa pour visiter la ville par nous-mêmes. Vrai ou faux? 

- Jacques Proulx

Réponse: Dans le courrier de la semaine dernière, des voyageurs (en croisière) comptaient visiter Saint-Pétersbourg avec un guide privé, plutôt que d'acheter l'excursion offerte par le bateau. Nous leur avons proposé plusieurs options, mais n'avons pas abordé cet important aspect des voyages en croisière: les visas. Plusieurs lecteurs nous ont posé la question: faut-il un visa pour se balader seul à Saint-Pétersbourg?

Eh oui! Avant de partir en croisière, si vous comptez quitter le navire et vous rendre seul au musée de l'Ermitage, par exemple, vous devez vous procurer un visa de séjour.

Il faut prévoir, bien sûr, une démarche et des coûts supplémentaires de 120$ pour obtenir un visa de touriste pour les citoyens canadiens.

On obtient son visa par le consulat russe et il faut calculer pour le traitement 18 jours ouvrables. Un traitement «accéléré» est possible, à 5 jours ouvrables, pour 180$.

Le site du consulat russe de Montréal: montreal.mid.ru

Les passagers qui visitent la ville avec l'excursion de l'entreprise de croisières n'ont pas à obtenir un visa, car le bateau fournit aux autorités russes la liste des touristes faisant partie du groupe et obtient ainsi un «visa collectif».

Des agences indépendantes offrent aussi ce service, comme Croisières Franco-Fun, qui organise des visites en français dans les ports d'escale, visas compris! «Obtenir un visa individuel peut être assez compliqué», avoue le propriétaire de l'entreprise, Marc Nélis, qui recommande sans hésiter les visites organisées pour certaines destinations telles que l'Inde, le Brésil ou la Russie.

Certains pays offrent des permissions de séjour sans visa pour les voyageurs qui font de courtes escales. C'est le cas de la Turquie, notamment, qui permet des visites de 72 heures et moins.

Les passagers doivent toujours s'informer des exigences des pays qu'ils visiteront au moment de réserver leur voyage, conseille Marc Nélis qui rappelle que certains pays ont des exigences surprenantes, comme une série de pages blanches consécutives dans le passeport pour délivrer un visa, par exemple.

Dans les cas où il faut un visa, les voyageurs doivent être bien conscients qu'il y a parfois des complications ou des retards dans le processus pour l'obtenir. Et la Russie est certainement sur la liste des pays les plus tatillons, indique Angélina Miconiatis, conseillère chez CAA Voyages. Il faut avoir une lettre de confirmation de l'entreprise de croisières pour obtenir son visa et se rendre en personne au consulat, dit cette spécialiste des croisières qui n'hésite pas à visiter les villes par elle-même lorsqu'elle est en escale. Mais à Saint-Pétersbourg, elle opterait sans hésiter pour la visite de groupe proposée par le bateau!

Alors, une visite privée de Saint-Pétersbourg vaut-elle tous les tracas d'obtenir un visa avant de partir?

Oui, si vous souhaitez voir la ville en consacrant beaucoup de temps à un seul endroit, une église, un musée ou un restaurant mythique, car la visite de groupe vous le permettrait difficilement.

Les excursions offertes par les entreprises de croisières combinent plusieurs visites. C'est l'option sans souci, mais de nombreux voyageurs préfèrent organiser eux-mêmes leurs escales, parfois avec l'aide de guides locaux. Pour certains, c'est aussi un moyen d'en voir davantage en peu de temps, car avec un guide privé, ils n'ont pas à attendre le groupe et l'autocar. Par contre, en ajoutant le coût des visas, le prix des visites avec des guides privés se compare à celui des excursions offertes sur les bateaux. À moins de faire affaire avec des guides bénévoles, comme ceux de Greeters!

Info: globalgreeternetwork.info