«Lors d'un voyage de ski, le poids des bagages est un facteur qui n'est pas facile à gérer. Les planches, les bottes, le casque, les vêtements isolés... Ça pèse. Presque tous les skieurs se font prendre au moins une fois et doivent payer un supplément.»

Roger Laroche accompagne depuis cinq ans des skieurs dans l'Ouest canadien et dans les Alpes, pour l'entreprise Voyages Gendron. Les questions que lui posent le plus souvent les clients? Qu'est-ce qu'on apporte. Et comment?

Avant de boucler ses valises, il faut impérativement jeter un oeil aux politiques de bagages de sa compagnie aérienne. Ces politiques varient grandement d'un transporteur à l'autre, selon la destination.

Chez Air Canada, le sac à ski (ou la planche à neige) et le sac de bottes ne comptent que pour un seul et unique bagage enregistré (à condition qu'ils soient transportés ensemble). Pour un vol intérieur, il faudra toutefois payer un supplément de 20 $ (à l'aller et au retour) pour pouvoir enregistrer un second bagage. Ce supplément grimpe à 100 $ pour un troisième bagage. Vers les États-Unis, le prix (aller simple) du premier bagage enregistré en soute est de 25 $; 35 $ pour le deuxième. Vers l'Europe, le supplément pour un deuxième bagage enregistré est de 100 $.

Ces prix ne tiennent pas compte d'une possible surcharge de poids. Si le poids d'un des bagages dépasse la limite permise (soit 23 kg en classe économique), Air Canada impose d'autres frais, variant entre 75 $ et 100 $ (aller simple) selon la destination.

Chez West Jet, planches, bâtons, casque et bottes ne comptent aussi que pour un seul bagage. Mais pour enregistrer un deuxième bagage, il faut payer un supplément de 20 $ (aller simple). Les frais pour un bagage en surpoids sont de 50 $. Chez Air France, le supplément pour un deuxième bagage enregistré est de 75 $ à l'aller et de 75 euros au retour. Les tarifs sont les mêmes pour les bagages dont le poids dépasse 23 kg.

Dans ces conditions, la facture peut grimper rapidement. «Une des solutions possibles est d'apporter ses bottes, mais de louer des skis à destination, estime Roger Laroche. Parfois, le prix à payer n'est pas beaucoup plus cher que le supplément exigé par la compagnie aérienne. Et on peut skier avec de l'équipement haut de gamme, voire changer d'équipement pendant le séjour.»

Les voyageurs qui souhaitent tout de même apporter leurs skis en avion devraient les mettre à l'abri dans un caisson rigide, conseille M. Laroche. «Au prix où se vendent certains skis, c'est un risque de les transporter dans un étui de tissu. J'ai vu des bagagistes d'aéroports manipuler les skis comme si c'étaient des madriers et les lancer sur le tarmac!»

En autocar, en train

Pour les voyageurs qui se déplacent en train ou en autocar, le transport des skis est moins problématique.

Chez Orléans Express, les skis doivent être placés dans un sac ou une housse de protection avant d'être mis dans la soute de l'autocar. Chaque passager a droit de placer deux bagages de 34 kg maximum en soute; le sac à ski compte pour l'un d'entre eux. Pour chaque bagage supplémentaire (jusqu'à un maximum de quatre), il faut ajouter des frais de 5$ pour l'aller simple.

Du côté de VIA Rail, skis et planches à neige ne peuvent être transportés à bord des wagons; ils doivent être enregistrés. À savoir: tous les trains ne comprennent pas de fourgon à bagages. Mieux vaut donc s'assurer au préalable que le service d'enregistrement de bagages est bel et bien offert. Pour des raisons de sécurité, les skis doivent être rangés dans des étuis ou des sacs. Dans certaines gares principales, des sacs de protection sont vendus pour 1 $.

Les passagers de VIA Rail peuvent enregistrer sans frais trois bagages - l'équipement de ski compte pour l'un d'entre eux - pesant chacun 23 kg maximum. Un supplément de 20$ par train emprunté est exigé pour chaque bagage additionnel. Ainsi, un voyageur qui doit changer de train en cours de route devra assumer deux fois ces frais de 20 $ à l'aller. Même chose au retour.