Retards de vols, valises séparées de leurs propriétaires: la grève des bagagistes de Fiumicino, le principal aéroport de Rome, a entraîné mercredi de nombreuses perturbations alors que les autorités aéroportuaires cherchent à négocier avec les grévistes.

En pleine période estivale et de vacances, la plus chargée de l'année, les bagagistes et le personnel d'entretien du terminal romain protestent depuis lundi contre les licenciements qui suivront l'entrée officielle, prévue vendredi, du transporteur émirati Etihad dans le capital de la compagnie nationale aérienne Alitalia.

Mercredi, ce sont près de 14 000 bagages qui se trouvaient ainsi immobilisés sur des chariots, le long des pistes, selon les médias italiens.

Interrogé sur la situation, le ministre italien des Transports, Maurizio Lupi a dénoncé dans la journée «un scandale, une honte inacceptable et incompréhensible alors que nous tentons de sauver l'entreprise».

L'Autorité nationale de l'aviation civile (ENAC) a déploré pour sa part une grève qui «affecte aussi bien les passagers qui débarquent à Fiumicino que ceux qui sont contraints de décoller sans leurs bagages».

«Nous allons prendre des mesures pour soutenir et faciliter les services de manutention au sol», a par ailleurs ajouté l'ENAC dans un communiqué.

Dans ce but, 200 employés supplémentaires ont été déployés à Fiumicino pour aider à contrer le blocage des bagages en libérant dans un premier temps au moins 1000 valises.

«Malheureusement, les personnes touchées par ce mouvement ne sont pas les employeurs, mais les usagers», a regretté l'association de consommateurs Adusbef.

Etihad, dont le patron James Hogan est à Rome pour conclure vendredi officiellement l'opération, a prévu d'investir 560 millions d'euros dans la compagnie italienne pour prendre 49% de son capital.