Le Salon des VR de Montréal, présenté du 5 au 8 mars au Stade olympique, marque le début de la saison de magasinage des véhicules récréatifs. Cette année, les adeptes de ce mode de voyage auront de nombreuses nouveautés à se mettre sous la dent, dont l'arrivée d'une nouvelle génération de VR plus légers.

«Ce que l'on constate en 2009, c'est que les fabricants travaillent à alléger leurs VR. Leur but: séduire les premiers acheteurs, surtout les jeunes familles, qui se préoccupent davantage de la consommation d'essence», affirme Jean-François Lussier, président du 22e Salon des VR.

 

Des matériaux plus performants, comme le composite ou la fibre de verre, remplacent maintenant le bois dans les VR. De plus, ces véhicules adoptent des formes plus aérodynamiques. Chose certaine: la boîte carrée n'a plus la cote.

«Il a fallu attendre des années avant que l'industrie des VR, concentrée en Indiana, réagisse. Les Américains, peu sensibles à la consommation d'essence, se souciaient peu du poids de leur VR, mais ça change», constate Serge Lapierre, directeur des ventes chez Roulottes Sainte-Anne, à Repentigny.

Les Québécois, eux, demandent des caravanes plus légères depuis des années, car ils ne veulent pas être obligés d'acheter un gros véhicule uniquement pour les tracter. Autre particularité québécoise: on ne veut pas de tapis. «Mais ceci ne changera pas de sitôt. Aux États-Unis, le tapis dans la roulotte est un symbole de luxe», dit M. Lapierre. Pourtant, la moquette comporte un gros désavantage, car il faut alors trimballer un aspirateur!

Nouveautés

Parmi les nouveautés à découvrir au salon, signalons la Bullet 2009, qui pèse grosso modo 1200 livres de moins qu'un VR comparable. «Son armature en aluminium, plutôt qu'en bois, apporte une grande légèreté», dit M. Lapierre.

Le modèle le plus léger que l'on pourra voir au salon est probablement la Coleman Switchback, un compromis entre la tente et la tente-caravane. Poids: 850 livres. «C'est l'équivalent d'une tente-roulotte, mais qui est vendue sans équipement (lavabo, poêle et frigo). Les gens qui possèdent du matériel de camping, mais qui ne veulent plus dormir par terre, y trouveront leur compte», dit Daniel Morin, propriétaire de Roulottes Desjardins. Son principal avantage, c'est qu'on peut la remorquer avec une voiture ordinaire.

Incertitude sur le marché

Malgré la crise économique qui assombrit l'horizon, les concessionnaires de VR n'ont pas le moral à terre. «Tant qu'il y aura des vacances, il y aura des VR. C'est un mode de vie. Et les études le prouvent: il s'agit encore d'une des façons de voyager les plus économiques», dit Jean-François Lussier, aussi propriétaire d'Horizon Lussier, un concessionnaire situé à Marieville, au bord de l'autoroute 10.

Depuis le début de l'année, les consommateurs sont au rendez-vous dans les magasins. Toutefois, une incertitude demeure: quelle sera la réaction des banques? «Vont-elles continuer à financer l'achat de VR? On ne sait pas encore. C'est une question cruciale, car la majorité des gens achètent leur VR à crédit», dit M. Lussier. La réponse sera connue dans les prochaines semaines.

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Pour plus d'informations: www.salonvr.com