La «cigarette électronique» ne constitue pas un moyen de sevrage tabagique sûr et efficace, a averti vendredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), mécontente de voir son nom et son logo utilisés par certains fabricants pour la promotion de ce produit. 

Inventée il y a quelques années par une entreprise de Hong Kong, il se présente sous la forme d'un tube métallique et ressemble à une vraie cigarette. La «cigarette électronique» n'emet pas de fumée mais une vapeur chargée de nicotine absorbée par les poumons. Simultanément, une petite diode rouge alimentée par une pile simule la braise incandescente.

«Il est très inquiétant que certains fabricants de ces cigarettes à travers le monde aient fait figurer le nom» et le logo de l'OMS, pour faire croire que l'organisation cautionne ces produits, a souligné M. Bettcher. Ce n'est pas le cas et l'OMS «ne considère pas la cigarette électronique comme un moyen thérapeutique légitime», a souligné le Dr Douglas Bettcher, directeur de la campagne anti-tabac de l'agence onusienne.

Ces cigarettes électroniques contiennent des cartouches contenant de la nicotine liquide, et aucun test pharmacologique n'a jusqu'à présent été effectué pour déterminer les effets de son inhalation, a ajouté le médecin.

Dès lors, a-t-il noté, ces «cigarettes» vendues en Chine, au Brésil, en Grande-Bretagne, au Canada, en Finlande, en Israël, au Liban, aux Pays-Bas, en Suède et en Turquie -ainsi que sur Internet- ne peuvent pas être considérées comme sûres.