Dans une étude américaine menée sur des enfants âgés de 3 à 5 ans, des chercheurs ont découvert que, comme leurs parents, les plus jeunes ont de fortes envies de sucre, de sel et de matières grasses et que leurs préférences vont vers les chaînes de fast-food et les aliments industriels de marques très précises.

Les chercheurs mettent en cause l'exposition répétée à la malbouffe à la maison et à l'école aux Etats-Unis. T. Bettina Cornwell, professeur de marketing à l'Université de l'Oregon, explique que lorsque les parents servent de manière répétée certains aliments, leurs enfants acquièrent un goût pour ceux-ci et reconnaissent rapidement quelles marques sont associées à tel ou tel goût.

Dans une étude menée sur 67 jeunes enfants et leurs parents, les parents ont noté avoir des envies très concentrées en sucre, en matières grasses et en sel, alors que leurs enfants montraient une préférence pour la malbouffe et nommaient des aliments comme les «cheese puff» (biscuits soufflés au fromage) et le cola, qui contenaient les mêmes ingrédients que les envies des parents. En haut de la liste des enfants: la glace à la fraise et les jellybeans (bonbons).

Une seconde étude a été menée cette fois sur 108 enfants, au cours de laquelle les chercheurs ont exploré l'association des préférences gustatives des très jeunes enfants à leur connaissance des chaînes de fast-food et aux marques de sodas.

La bonne nouvelle, selon le site scientifique Science Daily qui cite une autre étude sur les enfants, est que les enfants auxquels on a servi des poivrons rouges à dix occasions différentes, avaient acquis un goût pour ce légume. Cette logique s'étend aussi à d'autres aliments. «Des enfants auxquels ont servira des frites, développeront à leur tour une préférence pour les frites», explique le site internet.

La semaine dernière, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans une série de recommandations visant à promouvoir des régimes alimentaires plus sains et à réduire l'obésité infantile, a expliqué que la nourriture industrielle ne devait pas être vendue dans les cours d'école.

Environ 43 millions d'enfants de moins de cinq ans sont obèses ou en surpoids, selon des données de l'OMS. «Les enfants du monde entier sont exposés à la publicité pour des aliments très gras, sucrés ou salés, qui accroissent la probabilité des jeunes générations de développer des maladies non-infectieuses au cours de leur vie», selon l'Organisation.

L'étude annoncée le 24 janvier a été publiée dans le magazine Appetite