Le PDG du géant américain de la restauration rapide, Jim Skinner, s'est emporté contre les ennemis de son menu enfants, estimant dans un entretien avec le Financial Times lundi qu'il avait la confiance des parents qui franchissent la porte de ses restaurants.

M. Skinner réagissait dans cet entretien à un vote de la municipalité de San Francisco, en octobre, pour interdire à partir de décembre 2011, au nom de la lutte contre l'obésité, d'offrir des cadeaux avec un menu enfants s'il ne respecte pas certaines limites en calories, sel, graisse et sucre.

Il s'est insurgé contre « la police alimentaire » et les tentatives « de dicter les comportements à travers la législation ».

« Nous continuerons à vendre des Happy Meals », les menus pour enfants de la chaîne, qui « ont le soutien des parents depuis les années 1970 », a-t-il affirmé.

« Nous vendons un choix sur le menu qui rend nos consommateurs plus satisfaits de leur style de vie », a-t-il expliqué.

L'arrêté pris à San Francisco « enlève véritablement le choix personnel à des familles qui sont plus que capables de prendre leurs décisions toutes seules », a estimé M. Skinner.

La ville californienne est pour le moment isolée dans cette initiative malgré le débat national sur l'obésité, qui ne cesse de progresser chez les enfants. D'après les statistiques officielles, elle touchait 19,6% des enfants de 6 à 11 ans en 2008, soit un triplement en 30 ans.

McDonald's a tenté d'améliorer son image en mettant sur sa carte des pommes pour remplacer les frites ou des salades, mais reste l'emblème du « fast-food ».