Seul un quart des enfants et adolescents américains traités pour le trouble du déficit d'attention et d'hyperactivité suivent également une psychothérapie, selon une étude publiée lundi.

Il s'agit dans ce cas de jeunes couverts par une assurance maladie privée, précisent les auteurs de cette recherche de la Rand Corporation parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Pediatrics.

Selon eux, la proportion de personnes qui ne bénéficient pas d'une psychothérapie pourtant souhaitable dans certains cas, varie en fonction des régions.

Chez un grand nombre d'enfants souffrant de déficit de l'attention, les médicaments peuvent atténuer les symptômes de manière suffisante, mais pour certains, il est préférable d'accompagner le traitement par de la psychothérapie, car elle permet de diminuer les doses du traitement qui stimule la concentration.

«Les traitements contre le déficit d'attention chez les enfants sont très controversés en raison surtout du risque de surdoses et d'usage excessif», explique Dr Walid Gellad, le principal auteur.

Ces chercheurs ont analysé les dossiers médicaux de plus de 300 000 enfants âgés de moins de 17 ans à qui on avait prescrit des médicaments contre le déficit de l'attention, dans 1516 comtés à travers les États-Unis.

Ils ont réalisé que sur une année, un quart de ceux qui étaient sous traitement n'avaient fait aucune visite chez un psychothérapeute tandis que 7% avaient bénéficié d'au moins huit consultations.

Dans 200 comtés américains, moins d'un enfant sur dix sous traitement médical a bénéficié d'une psychothérapie.