Les risques plus élevés de maladie cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral (AVC) qui accompagnent l'obésité ou l'embonpoint peuvent être grandement abaissés en contrôlant efficacement la tension artérielle, le cholestérol et la glycémie, démontre une nouvelle étude.

Des chercheurs américains, britanniques et australiens ont épluché une centaine d'études réalisées précédemment. Ils en viennent à la conclusion que le risque accru de maladie cardiaque ou d'AVC décelé chez les personnes obèses ou souffrant d'embonpoint découle du fait que leur poids augmente leur risque de souffrir d'hypertension artérielle, d'hypercholestérolémie et d'hyperglycémie.

L'étude a déterminé que l'hypertension, le cholestérol et la glycémie expliquent la moitié de la hausse du risque de maladie cardiaque et les trois-quarts de l'augmentation du risque d'AVC chez les personnes obèses ou souffrant d'embonpoint.

L'hypertension artérielle est la plus dangereuse des trois, puisqu'elle représente 31% de l'augmentation du risque de maladie cardiaque et 65% de l'augmentation du risque d'AVC.

Réussir à contrôler ces trois facteurs, a expliqué le chercheur Goodarz Danaei de l'université Harvard, permettrait de lutter contre certains des effets néfastes de l'obésité et de l'embonpoint.

Son collègue Majid Ezzati, du Collège impérial de Londres, a estimé qu'il s'agit d'une découverte utile, tout en prévenant qu'on devra néanmoins continuer à développer des approches novatrices pour freiner et renverser l'épidémie mondiale d'obésité.

Un autre chercheur a souligné que les personnes obèses demeurent plus à risque de maladie cardiaque ou d'AVC même quand ces trois facteurs sont contrôlés, ce qui permet de croire que d'autres éléments sont peut-être aussi en cause.

L'obésité mondiale a plus que doublé depuis 1980 et on recense aujourd'hui 1,4 milliard d'adultes obèses à travers le monde. L'obésité et l'embonpoint seraient responsables de 3,4 millions de décès annuellement.

Les conclusions de cette étude sont publiées dans le journal scientifique britannique The Lancet.