Le groupe sanguin O, le plus répandu au monde, pourrait être lié à un plus fort taux de stérilité chez les femmes, selon une étude de l'université de Yale, annoncée le 11 juillet.

Les chercheurs de Yale notent que cette découverte s'applique aux femmes susceptibles de voir leur fonction ovarienne décliner prématurément. La composition moléculaire du sang de groupe O pourrait prédisposer à la stérilité les femmes déjà susceptibles de connaître un vieillissement ovarien précoce.

La plupart des femmes voient leur réserve ovarienne décliner en fin de trentaine ou en début de quarantaine, période à laquelle les chercheurs notent des taux élevés d'hormone folliculo-stimulante FSH. Chaque mois pendant l'ovulation, cette hormone monte en flèche dans le corps de la femme, pour signaler aux ovaires de libérer l'ovule. Une fois l'ovule expulsé, les taux de FSH chutent. S'il n'est pas libéré, les taux de FSH restent hauts, vraisemblablement pour tenter de poursuivre leur stimulation ovarienne.

Les femmes en phase de déclin ovarien disposent de taux élevés d'hormone FSH, et «cela s'applique aux femmes quadragénaires ainsi qu'aux plus jeunes souffrant d'insuffisance ovarienne», explique le site spécialisé EMaxHealth.

L'auteur de l'étude, Lubna Pal, a cependant précisé dans un communiqué que les femmes de groupe O ne devraient pas se ronger les sangs, car ce groupe ne prescrit pas la stérilité. L'étude n'ayant porté que sur des femmes envisageant un traitement contre la stérilité, ses résultats ne s'appliquent pas à la population toute entière.

Lubna Pal suggère que des taux élevés d'hormone FSH chez de jeunes femmes fécondes pourraient constituer un indice de problème de stérilité plus tard dans la vie. Elle recommande de réaliser un bilan de fécondité, de manger équilibré et de faire du sport régulièrement, car tous ces aspects peuvent avoir un impact sur la fécondité.

Une étude récemment publiée suggérait aussi aux femmes voulant tomber enceintes de consulter régulièrement leur dentiste et d'utiliser du fil dentaire. Cette étude, présentée le 5 juillet au congrés de l'European Society of Human Reproduction and Embryology à Stockholm, a montré qu'une mauvaise hygiène dentaire pouvait retarder la grossesse d'environ deux mois.