Les caries pourraient être d'origine génétique et donc le risque de leur survenue détectable par un simple test de salive chez les tout-petits, ont annoncé mardi des chercheurs suédois.

Selon une équipe de la faculté odontalgique de Malmö, dans le sud de la Suède, la survenue des caries pourraient être liée pour chaque personne à son profil d'antigènes des leucocytes humains (HLA), qui indique la présence de cellules immunitaires décidant de sa résistance aux maladies.

«De précédentes études ont indiqué qu'il y a une liaison entre un certain profil HLA et le taux de bactéries qui peut conduire au développement de caries retrouvé dans la salive», explique dans un e-mail à l'AFP Marie Louise Wallengren-Lundin, directrice de recherche adjointe à la section de caryologie de l'université suédoise.

«Nous voulons étudier si ce profil HLA conduit à un plus grand risque d'avoir des caries. Si c'est le cas, un simple test de salive indiquant un risque élevé pourrait être possible», explique la chercheuse, qui mène actuellement avec ses collègues une étude sur un millier d'enfants en Suède.

Pendant ces recherches, quelque 909 enfants suédois ont été suivis depuis l'âge de trois ans. L'étude a montré que 527 d'entre eux avaient un profil génétique à risque.

Les chercheurs comparent désormais leurs résultats au taux de caries constaté chez ces enfants, en examinant aussi le rôle joué par la salive dans l'apparition des caries, qui sont provoquées par une bactérie, la streptococcus mutans.

«Plus tôt les enfants à risques seront identifiés, plus efficace sera le traitement dentaire préventif», souligne l'équipe suédoise dans un communiqué.

Les liens entre les caries et l'hérédité sont un sujet de recherche depuis les années 50, et plusieurs études ont montré que ceux-ci sont plus importants que l'on ne le croyait initialement.

L'étude suédoise suivra les enfants jusqu'à l'âge de 15 ans, mais les résultats préliminaires pourraient être présentés à l'automne.