Le hot-dog est le classique estival par excellence. Tellement que certains ne jurent que par le moutarde-chou ou le «steamé» au ketchup. Mais pourquoi se priver d'un peu d'audace? Les comparses de Chaud-Dogs ont créé un hot-dog avec des ingrédients sains... et des garnitures surprenantes.

Un hot-dog pour Montréal

Ça a commencé par un défi lors d'un souper de famille bien arrosé. Jonathan Cheung, propriétaire de la librairie Appetite for Books, se cherchait un nouveau projet. «Pourquoi ne ferais-tu pas des hot-dogs?», lui a-t-on lancé en boutade. L'idée a fait son chemin et, deux ans plus tard, voilà que Chaud-Dogs est l'un des camions de cuisine de rue les plus populaires de la métropole.

Déjà fort occupés, Jonathan et sa conjointe Tays Spencer ont cherché un troisième larron pour le projet. Leur choix s'est arrêté sur Mark Daigle, un ancien du Pied de Cochon, talentueux cuisinier, qui fréquentait la librairie de façon régulière.

Ensemble, les deux hommes ont élaboré la recette de saucisse. Ils tenaient à servir un frankfurter maison, sans bouts de viande «non identifiables» ni «colle à viande». Ils ont consacré plusieurs mois à trouver la formule magique.

«Les charcuteries qui sont considérées comme les plus "cheap'' sont souvent les plus difficiles à réaliser, à l'échelle artisanale, explique Jonathan Cheung. Les grosses multinationales du hot-dog utilisent beaucoup de produits douteux pour émulsifier et lier la viande. Nous n'utilisons que de l'épaule et du gras de porc, puis du paleron de boeuf (aussi dans l'épaule).»

Comme c'est souvent le cas pour les inventions révolutionnaires, la paternité du hot-dog est controversée. A-t-il été inventé à Cobourg, à Francfort (frankfurter) ou à Vienne (wiener)? Son nom fait-il référence à un de ses ingrédients, à sa ressemblance avec le dachshund (chien-saucisse) ou à une caricature du New York Journal? Les historiens du «chien chaud» étudient encore la question.

Chose certaine, le hot-dog est encore un des aliments transformés les plus populaires en Amérique. Et les Chaud-Dogs trouvaient que Montréal en méritait un digne de ce nom. Sur leur pain et leur saucisse maison, ils ont décidé de servir des garnitures très peu classiques. Oubliez le ketchup-moutarde! Pensez plutôt kimchi, chili, fromage pimento, peau de poulet frite...

Plutôt que d'ouvrir un casse-croûte ou un restaurant, le trio s'est lancé dans l'aventure de la cuisine de rue. «L'investissement de départ est nettement inférieur avec un camion. Ça nous permettait de tester le produit, qui, finalement, est le street food par excellence.»

C'était l'été dernier. Bien que la saison ait été éreintante, les Chaud-Dogs ont décidé de remettre ça au printemps. La popularité croissante de la cuisine de rue (et de la leur!) se reflète sur les ventes. En un seul vendredi soir, au Stade olympique, ils ont vendu plus de 300 chiens chauds.

Le camion roulera tout l'été. Pour voir où il se gare, on consulte le site ou la page Facebook. Les mises à jour se font sur Twitter (@chauddogs).

chauddogs.com