Netflix s'attaquera dans les prochaines semaines au problème des utilisateurs qui passent par des serveurs mandataires («proxy») pour contourner les restrictions géographiques.

De nombreuses ententes de distribution de l'entreprise avec de grands studios sont négociées en fonction de la région, ce qui explique que certains titres ne sont disponibles que dans certains pays.

Or, certains abonnés canadiens à la plateforme de visionnement en ligne utilisent un réseau privé virtuel (RPV) pour accéder au contenu réservé aux abonnés américains, qui ont accès à deux fois plus de titres, selon le site Netflixable. La version américaine de Netflix comprendrait plus de films hollywoodiens populaires et de saisons récentes d'émissions de télévision que sa version canadienne.

Dans un billet publié sur le blogue de Netflix, le vice-président de la diffusion du contenu, David Fullagar, a expliqué que l'entreprise avait fait des progrès pour obtenir des permis de diffusion valides des deux côtés de la frontière, mais qu'elle allait mettre en vigueur de nouvelles mesures pour éliminer l'utilisation des outils de déblocage et autres serveurs mandataires.

L'entreprise s'est toujours opposée à de tels stratagèmes pour contourner les restrictions géographiques.

Sur le blogue, M. Fullagar a affirmé que Netflix avait suivi l'évolution de la technologie pour régler le problème et que la nouvelle stratégie serait en place dans les semaines à venir.

«Ainsi, dans les semaines qui viennent, les utilisateurs de serveurs "proxy" et d'outils de déblocage ne pourront plus accéder au service que dans le pays où ils se trouvent, écrit-il. Cette mesure n'affectera pas les abonnés qui n'utilisent pas de serveur "proxy".»

D'après un rapport datant d'avril 2015 de Media Technology Monitor, environ deux Canadiens anglophones sur cinq sont abonnés à Netflix, et près du tiers d'entre eux affirment avoir eu accès à la version américaine.