Le fondateur du site Megaupload.com va faire appel de la décision de la justice néo-zélandaise de le maintenir en prison en attendant l'examen de la demande d'extradition déposée par les États-Unis, qui l'accusent de piratage massif, a indiqué jeudi son avocat.

Un juge néo-zélandais avait rejeté la semaine dernière la demande de libération sous caution de Kim Schmitz, alias «Kim Dotcom», un Allemand de 38 ans, interpellé le 20 janvier dans sa somptueuse propriété d'Auckland, avec trois autres responsables de Megaupload.

Le juge avait estimé qu'il existait «un risque avéré de fuite», en raison de «la détermination et (des) ressources financières» de Kim Schmitz, et qu'il devrait rester en détention provisoire jusqu'au 22 février.

Un appel sera déposé devant la Haute cour d'Auckland vendredi, a indiqué jeudi à l'AFP une porte-parole de l'avocat du magnat, Paul Davison. La procédure a été confirmée par un responsable de la Haute Cour.

Installé à Hong Kong, le site Megaupload, qui affirmait rassembler chaque jour 50 millions d'utilisateurs et représenter 4% du web, a été fermé le 19 janvier par la justice américaine qui accuse ses responsables d'avoir causé un préjudice de 500 millions de dollars aux détenteurs des droits.

La fermeture de Megaupload avait aussitôt été suivie de représailles du collectif de pirates Anonymous, qui a mis hors service pendant plusieurs heures les sites du FBI et du ministère américain de la Justice, ainsi que de la présidence française, qui avait salué l'initiative américaine.

Kim Schmitz encourt une peine de 20 ans de prison.