Google a mis de côté une somme de 500 millions de dollars en vue d'un éventuel règlement qui pourrait intervenir dans une affaire de publicité illégale ayant fait l'objet d'une enquête du gouvernement américain, selon des informations publiées jeudi.

Le Wall Street Journal a avancé que le bureau du procureur du Rhode Island et la Food and Drug Administration (FDA) ont chapeauté l'enquête. Celle-ci visait à déterminer si Google a indûment profité des revenus publicitaires générés par la publication d'annonces visant à mousser les ventes de médicaments provenant de pharmacies ou de particuliers ne détenant pas les permis requis.

Le journal a publié ces informations en citant des sources anonymes bien au courant du dossier.

Les porte-parole de Google, de la FDA et le procureur de l'État du Rhode Island, Peter Neronha, ont tous refusé de commenter l'affaire, jeudi.

L'article du Wall Street Journal pourrait élucider le mystère qui avait été soulevé par une vague information contenue dans la déclaration trimestrielle que Google a présentée à la Commission des valeurs mobilières des États-Unis (Securities and Exchange Commission, ou «SEC») un peu plus tôt cette semaine.

Les documents de la SEC faisaient référence à une enquête menée par le département de la Justice en ce qui a trait à l'utilisation du système automatisé de Google, qui inclut systématiquement des publicités à côté des résultats de recherche générés par le moteur.

Google avait suscité encore plus d'interrogations en soustrayant 500 millions de dollars de ses profits pour le premier trimestre afin de couvrir les frais d'un éventuel règlement.

Le cofondateur de l'entreprise, Sergey Brin, avait ensuite esquivé la question d'un journaliste qui souhaitait s'enquérir sur l'enquête gouvernementale lors d'une conférence présentée par la compagnie à San Francisco.

Bien que cette enquête porte sur un dossier très précis, elle pourrait avoir de sérieuses répercussions. En plus de coûter quelques centaines de millions à la compagnie, elle pourrait attirer l'attention sur la vulnérabilité de son système automatisé.

Google a déjà reconnu l'existence d'un problème lors d'une poursuite déposée contre des dizaines de pharmacies en ligne qui trouvaient des façons de placer des annonces sans posséder les permis pour la vente de médicaments.