La quantité d'adresses internet disponibles au niveau mondial va s'épuiser en janvier, a mis en garde une organisation regroupant des acteurs de l'internet, Lacnic, qui presse les opérateurs et les gouvernements d'adopter une nouvelle norme.

Les adresses sont distribuées par l'ICANN (Internet corporation for assigned names and numbers) à cinq organisations qui s'occupent chacune d'une région du monde.

«Le bassin central d'adresses va s'épuiser en janvier», a dit à l'AFP Enesto Majo, directeur de Lacnic (Communications du Registre d'adresses pour l'Amérique latine et les Caraïbes), une organisation à but non lucratif basée à Montevideo et regroupant des fournisseurs internet, des universités ou des banques d'Amérique latine et des Caraïbes.

«Cette semaine, quatre blocs d'adresses ont été attribués, il en reste sept. Et quand il n'en restera que cinq, il a déjà décidé qu'ils seront répartis à chacun des registres régionaux de l'internet. Ce sera la fin d'une étape, terminées les adresses au niveau central ! Il faudra gérer la demande avec les stocks régionaux», a-t-il expliqué.

La norme actuelle - Internet Protocol version 4 - IPv4, a un plafond de 4 milliards d'adresses IP, alors que la demande va croissant.

Ernesto Majo presse les opérateurs et les gouvernements de s'adapter à la nouvelle norme, IPv6, qui permet d'attribuer des milliards de nouvelles adresses.

«Si on ne fait pas d'efforts de configuration et d'installation, les réseaux ne vont pas pouvoir continuer à croître. Les directions IP sont indispensables pour que les dispositifs, les ordinateurs et les téléphones portables puissent se connecter au réseau», explique-t-il.

À ce jour, les réseaux fonctionnant avec le système IPv6 ne représentent qu'1% du trafic global.

La nécessité d'accélérer l'adoption du nouveau protocole IPv6 sera un des sujets centraux de la 39e Rencontre de l'ICANN qui aura lieu la semaine prochaine à Carthagène en Colombie.