Les géants du Web se livrent une guerre acharnée sur plusieurs fronts. Et un dirigeant de Yahoo! estime que son groupe est mal organisé pour faire face à la concurrence. Dans une note interne intitulée «Manifeste du beurre de cacahuète» que le Wall Street Journal s'est procurée, Brad Garlinghouse exige une profonde restructuration.

Les géants du Web se livrent une guerre acharnée sur plusieurs fronts. Et un dirigeant de Yahoo! estime que son groupe est mal organisé pour faire face à la concurrence. Dans une note interne intitulée «Manifeste du beurre de cacahuète» que le Wall Street Journal s'est procurée, Brad Garlinghouse exige une profonde restructuration.

«Les têtes doivent tomber», écrit-il, estimant qu'il faudrait réduire les effectifs du groupe de 15% à 20%, soit 2000 suppressions de postes au maximum. Il s'agirait «d'éliminer les doublons bureaucratiques», ajoute-t-il.

Il s'agirait de porter les efforts de l'entreprise sur quelques priorités plutôt qu'étaler largement et insuffisamment les ressources «comme du beurre de cacahuète sur une tartine». «Il faut changer et il faut changer bientôt», conclut-il.

Il faut dire que les derniers résultats trimestriels de Yahoo! ont déçu. L'augmentation du chiffre d'affaires de Yahoo! ne peut masquer la pression de la concurrence et la déception des ventes des publicités professionnelles en ligne sur le troisième trimestre.

Le chiffre d'affaires du portail a progressé de 19 % à 1,58 G$ US. Hors coût d'acquisition du trafic (reversé aux sites affiliés qui publient ses pubs), le chiffre d'affaires a progressé de 20 % à 1,12 G$ US (1,14 attendus).

Côté bénéfice net, en tenant compte d'une charge d'options d'achat d'actions de 80 millions, il recule de 37 % à 159M$ US ou 11 cents par action, légèrement au-dessus des attentes (156 M$ US et 11 cents).

Terry Semel, PGG de Yahoo!, n'a pas caché sa déception: «Nous ne sommes pas satisfaits de notre performance financière au troisième trimestre. »

Pour le trimestre en cours, Yahoo! a révisé ses objectifs à la baisse et en dessous du consensus, dans une fourchette de 1,15 à 1,27 G$ US de chiffre d'affaires, confirmant une faiblesse persistante.