L'univers de l'électronique grand public a commencé à se rassembler mercredi à Berlin pour le salon IFA, le sud-coréen Samsung devant donner le ton dans la soirée en dévoilant sa très attendue montre connectée.

Elle «va lancer une nouvelle tendance dans les communications mobiles intelligentes», a fait miroiter il y a quelques jours Lee Young-hee, une dirigeante de Samsung, dans le journal The Korea Times.

Pour l'heure, peu d'informations ont filtré sur les caractéristiques et les fonctionnalités de cette nouvelle montre intelligente, censée mettre le contenu de votre téléphone intelligent à votre poignet.

Tout juste sait-on que, contrairement aux rumeurs qui avaient circulé, la «Galaxy Gear» de Samsung ne disposera pas d'un écran flexible. Mais qu'apportera-t-elle de plus que les montres connectées qui existent déjà, comme celles de Sony, Casio ou encore la Pebble, créée grâce au financement des internautes ?

Dans tous les cas, en l'absence d'Apple, dont la toujours hypothétique «iWatch» se fait encore attendre, et d'autres géants comme Microsoft et Google, qui ne sortent pas de nouveau produit à l'IFA, Samsung a un boulevard devant lui pour attirer les regards des passionnés de technologie.

Après deux journées réservées à la presse, mercredi et jeudi, le salon IFA, qui se tient tous les ans dans la capitale allemande, ouvrira ses 145 000 m2 d'exposition au public à partir de vendredi, jusqu'au 11 septembre.

Outre les montres intelligentes, téléphones intelligents et tablettes auront encore cette année la vedette, avec une frontière de plus en plus fluide entre ces deux catégories, comme le montre l'essor des «phablets» intermédiaires entre les deux.

Outre les dernières innovations en matière d'électroménager - des plaques de cuisson qui communiquent avec la hotte aux frigos qui injectent de l'oxygène aux fruits et légumes -, les téléviseurs écran plat occuperont aussi une grande place à l'IFA. Les fabricants cherchent à recréer de l'envie pour ce produit qui équipe désormais la plupart des foyers.

En Allemagne, par exemple, les écrans plats comptaient pour encore 49% des ventes de produits électroniques en 2012, elles devraient baisser à 44% en 2013, estime la fédération allemande du secteur haute technologie Bitkom.

Un nouvel élan pourrait être donné au secteur par les télés à écran incurvé, comme celle du coréen LG qui arrive en Europe. Ces écrans sont censés augmenter le détail de l'image, éviter toute distorsion et renforcer l'immersion du téléspectateur.

Le domaine de la télé compte surtout sur les téléviseurs ultra-HD, à la résolution quatre fois plus élevée que les écrans full HD. «L'envie d'écrans toujours plus grands (et donc avec des résolutions plus grandes, NDLR) et la baisse de prix des téléviseurs sont capitales pour le développement à venir de l'ultra-HD», qui devrait décoller vers 2016, estime Klaus Böhm, du cabinet Deloitte.

Nourrissant aussi la demande d'équipements toujours plus inter-connectés, Sony est attendu sur des objectifs photo pouvant se fixer sur un téléphone intelligent pour transformer son téléphone en véritable appareil photo.

Dans un marché de l'électronique grand public au rythme toujours plus intense, les organisateurs de l'IFA font miroiter plus de premières mondiales que lors des précédentes éditions. Quitte à parfois laisser le consommateur non «geek» sur le carreau.

La fédération allemande de l'électronique grand public lance d'ailleurs en Allemagne une campagne d'information sur la «smart-TV» et ce qu'elle offre en plus, la moitié des détenteurs de ces télés «intelligentes» ne l'ayant jamais connectée à internet.

Si son concurrent de Las Vegas, le CES, en janvier, brille souvent par des innovations en tout genre, le salon IFA attire bien davantage de visiteurs (240 000 pour l'édition 2012) et surtout donne un avant-goût de ce qui remplira la hotte toujours plus électronique du Père No