Le groupe américain Eastman Kodak a fait un nouveau pas vers sa sortie de la protection de la loi sur les faillites, qui pourrait intervenir au troisième trimestre après le feu vert mardi d'un juge new-yorkais à un plan de restructuration devant être soumis à ses créanciers.

« Le juge a estimé adéquat de permettre l'organisation d'un vote des créanciers sur le plan de réorganisation », a indiqué un porte-parole du géant déchu de la photographie dans un courriel à l'AFP.

Il a précisé que si ce vote était positif, et après une dernière audience de confirmation en août, Kodak pourrait sortir de la faillite « plus tard au troisième trimestre ».

Kodak, grand nom de la photographie argentique, a raté le virage du numérique. Il avait déposé le bilan début 2012, au bout de 131 ans d'existence, et joue sa survie avec une lourde restructuration passant par la cession ou l'abandon de toute une série d'activités.

Le tribunal des faillites avait déjà validé la semaine dernière un important accord avec son plus gros créancier, le fonds de pension britannique KPP. Ce dernier va récupérer certaines activités du groupe et a renoncé en échange à faire valoir ses droits sur 2,8 milliards de dollars dus par Kodak et ses filiales.

Le groupe a par ailleurs annoncé, également la semaine dernière, son intention d'émettre à sa sortie de faillite pour 406 millions de dollars d'actions, qui seraient achetées par certains de ses créanciers --cinq fonds d'investissement-- en échange d'une part de 85% dans son capital. L'argent récolté doit permettre de rembourser les autres créanciers.