Un juge fédéral américain a refusé mercredi d'interdire au site de distribution en ligne Amazon.com d'utiliser le nom «App Store» pour sa boutique d'applications pour téléphones portables, comme le lui demandait le groupe Apple, pionnier sur ce secteur.

Pour la juge Phyllis Hamilton, «les faits montrent bien qu'Apple a beaucoup dépensé en publicité et a vendu/distribué/fourni de nombreuses applications dans son "App Store"», et que ce nom est «connu».

«Toutefois, le fait est également que le nom "app store" est utilisé par d'autres entreprises, comme un terme descriptif pour un espace où l'on trouve des applications logicielles pour appareils portables», a ajouté Mme Hamilton dans sa décision, refusant donc d'accorder à Apple une injonction préliminaire contre Amazon.

Alors qu'Apple estime que l'appellation «Amazon Appstore for Android», utilisée par le distributeur en ligne depuis mars, est propre à créer de la confusion chez les consommateurs, la juge a exprimé son désaccord.

Parallèlement, Apple a annoncé jeudi avoir passé le cap des 15 milliards d'applications téléchargées grâce à son App Store, lancée en 2008 pour son iPhone, puis disponible pour le baladeur iPod Touch et la tablette iPad.

«Merci à tous nos fantastiques développeurs qui l'ont rempli avec plus de 425 000 des applications les plus cool, et à nos plus de 200 millions d'utilisateurs du système (d'exploitation) iOS pour avoir dépassé les 15 milliards de téléchargements», s'est réjoui le directeur marketing d'Apple, Phil Schiller, cité dans un communiqué.

Près du quart (100 000) des applications de l'App Store ont été spécifiquement conçues pour l'iPad, lancé en 2010.