Gaétan Vaillant cherche des «gars» pour faire du câblage électronique. Dave Thibault, lui, scrute toutes les avenues pour trouver des conseillers d'expé rience de haut niveau. Tous les deux affirment laisser passer de belles occasions d'affaires faute d'avoir mis le grappin sur les perles rares.

Gaétan Vaillant cherche des «gars» pour faire du câblage électronique. Dave Thibault, lui, scrute toutes les avenues pour trouver des conseillers d'expé rience de haut niveau. Tous les deux affirment laisser passer de belles occasions d'affaires faute d'avoir mis le grappin sur les perles rares.

Les tracas quotidiens de Gaétan Vaillant, vice-président du Groupe Stratège Télécom, et de Dave Thibault, directeur principal associé de Symbiose Technologies, diffèrent bien peu de ceux des autres dirigeants des entreprises du secteur des technologies de l'information et des communications de la région de Québec.

En effet, la direction régionale de la Capitale-Nationale d'Emploi-Québec a dévoilé, hier, les résultats d'une enquête menée auprès de 106 entreprises de ce secteur qui révèle que 30 % d'entre elles comptaient des postes vacants au sein de leur organisation. De ces compagnies en manque de personnel, 40 % disaient éprouver des difficultés liées au recrutement.

Le casse-tête est aussi ardu quand vient le temps d'embaucher du personnel supplémentaire pour répondre à des besoins nouveaux. Pas moins de 45 % des entreprises interrogées anticipent des difficultés de recrutement.

Les métiers les plus en demande : les programmeurs et développeurs en médias interactifs et les analystes et consultants en informatique.

Ce qui est recherché, aussi, c'est du personnel bilingue. Or, 41% des entreprises sondées éprouvent des difficultés à recruter du personnel compétent dans une langue seconde.

«C'est bien simple, il n'y a pas suffisamment de finissants pour répondre aux besoins des entreprises», commente Sylvie Gagnon, directrice générale du comité sectoriel de main-d'oeuvre en technologies de l'information et des communications.

Dans ce secteur, révèle encore Emploi- Québec, près de 87 % des quelque 60 000 emplois recensés exigeaient une formation spécialisée. Seulement 1 % des postes recensés ne requéraient aucune formation.

Se disant chanceux de réussir à garder ses employés dans le contexte actuel, Gaétan Vaillant signale qu'il arrive parfois qu'il ne soumissionne pas sur des projets, car il n'a pas la main-d'oeuvre suffisante pour être en mesure de faire le boulot en temps.

Puisque toutes les entreprises de la région spécialisée dans les systèmes de câblage vivent le même problème, il arrive parfois que les donneurs d'ouvrage ne trouvent carrément plus de sous-traitants.

Du côté de Symbiose Technologies - une entreprise de service-conseil et de développement et de commercialisation des logiciels spécialisés pour la collecte de données qui a décroché, en 2007, le Fidéide pour la petite entreprise de l'année - il peut s'écouler six mois avant de trouver le conseiller principal recherché.

«Nos critères d'embauche sont élevés et il n'est pas question que l'on fasse de compromis là-dessus. On va préférer attendre de trouver la bonne personne même si ça nous oblige à mettre des projets sur la glace», confie Dave Thibault.