Les géants américains de l'informatique ne veulent pas payer de licence sur le format JPEG. Ils demandent à l'Office américain des brevets de refaire ses devoirs.

Les géants américains de l'informatique ne veulent pas payer de licence sur le format JPEG. Ils demandent à l'Office américain des brevets de refaire ses devoirs.

Poursuivie par Forgent, qui détient le brevet sur le format de compression des fichiers graphiques JPEG, l'industrie informatique américaine se rebiffe.

Les géants de l'informatique ont demandé à l'Office américain des brevets de réexaminer le brevet.

Fort de son brevet sur JPEG, Forgent multiplie les procédures contre les acteurs de l'industrie. Research in Motion (RIM), Sony et Yahoo ont déjà cédé à la pression et payé pour une licence.

D'autres acteurs majeurs, comme Adobe (et Macromedia), Apple, Canon, Creative Labs, Dell, Hewlett-Packard, IBM, JVC, Microsoft et Xerox font déjà l'objet d'une procédure.

Le format JPEG, qui propose un bon compromis entre la compression et la qualité d'une image numérique, est très répandu, en particulier chez les fabricants d'appareils photo numériques.

Il figure aussi parmi les standards de l'imagerie et de l'édition numérique, et à ce titre le brevet est généralement considéré comme abusif.

Quant au propriétaire du brevet, Forgent, il n'entend pas céder un iota de sa poule aux œufs d'or, et ambitionne de devenir milliardaire en dollars uniquement sur les fabricants d'ordinateurs.

Sur les seules licences déjà signées, avec en particulier les fabricants d'appareils photos numériques, Forgent annonce avoir collecté plus de 100 millions de dollars.

Et démontre que les faiblesses du système américain des brevets peuvent rapporter à ceux qui savent judicieusement profiter du système.