L'Autrichien Benjamin Raich, leader de la Coupe du monde de ski alpin, dispose de trois épreuves techniques à Kranjska Gora, de vendredi à dimanche, dont le slalom dominical, pour asseoir sa position face aux Suisses Carlo Janka et Didier Cuche.

«Ici, j'ai une bonne occasion de marquer des points. J'aime cette piste, sur laquelle j'ai souvent bien réussi. Et si je peux montrer ce dont je suis capable, ça devrait être bon», souligne le Tyrolien.

Raich est en fait chez lui sur la Montagne (Gora) de Kranjska, où il a gagné quatre fois en slalom géant et terminé neuf fois sur le podium, entre géant et slalom.

Or, avec la reprise de l'épreuve annulée le 9 janvier à Adelboden (Suisse), "Benni" bénéficie de deux géants plutôt qu'un. Un programme qui fait son affaire. Cuche et Janka, du fait de son jeune âge (23 ans) sont loin de présenter un palmarès aussi éclatant sur la pente slovène. De plus, Cuche ne slalome pas et Janka peu.

Estampillée

Avec ses deux murs et une partie intermédiaire vallonnée, la piste de Kranjska Gora est estampillée "spécialistes". Elle renouvelle chaque année le match entre les purs géantistes et les polyvalents (Cuche, Janka, le Norvégien Aksel Lund Svindal, détenteur du grand globe de cristal).

«On a eu deux semaines de descente et là on a refait un jour d'entraînement géant hier (mercredi). C'est sûr que comparé aux autres, à certains qui ne font que ça, ils ont vraiment le mouvement dans la tête. Le rappel mémoire est plus vite fait pour eux que pour nous», admet Didier Cuche, auteur d'un doublé rare (super-G/descente) à Kitzbühel, le week-end dernier.

Les "certains", ce sont surtout les Italiens Massimiliano Blardone et Davide Simoncelli, "un et deux" sur leur piste d'Alta Badia (Italie), le 20 décembre. On peut aussi compter dans cette catégorie le Français Cyprien Richard, sur la 3e marche du podium dans la station dolomitique.

C'était le dernier géant, avant que le brouillard n'enveloppe Adelboden peu avant la fin de la 1re manche raccourcie, alors que Simoncelli était en tête.

Le programme de Raich, qui doit aussi défendre sa position de tête en slalom géant, avec seulement 5 points d'avance sur Blardone, est copieux.

Dimanche, l'Autrichien ne se présentera pas avec le dossard rouge de leader au départ du slalom, mais avec sa constance. Le «Blitz du Pitz» est en effet abonné à la 4e place depuis les quatre derniers slaloms (Adelboden, Wengen, Kitzbühel et Schladming)!

«Mon objectif, c'est d'être aussi sur le podium en slalom. A Kitzbühel, ce n'était pas facile car j'avais en tête le combiné et le globe de la spécialité. J'avais skié avec un peu de retenue. Mais ma performance de Schladming m'a fait comprendre que je restais compétitif», remarque le double champion olympique de Turin-2006 (géant/slalom).

Son compatriote Reinfried Herbst et le Français Julien Lizeroux, au coude-à-coude pour le petit globe du slalom, sont prévenus.