Avant de penser aux Russes et au match qui écartera l'un des favoris de la ronde des médailles, le Canada devra battre l'Allemagne ce soir.

Battus par les Suédois (2-0), les Finlandais (5-0) et les Biélorusses (5-3) en ronde préliminaire, les Allemands ont devancé les Lettons à l'avant-dernier rang du classement général en raison d'une différence de buts moins lourde.

Bien qu'ils comptent sur le gardien Thomas Greiss (San Jose), trois défenseurs - Christian Ehrhoff (Vancouver), Dennis Seidenberg (Floride) et Alexander Zulzer (Nashville) - et deux attaquants de la LNH - Marco Sturm (Boston) et Marcel Goc (Nashville) -, les Allemands ne se content pas d'histoire.

Leur série de 14 défaites aux mains des Canadiens aux Jeux olympiques risque de se prolonger ce soir.

«Nous sommes les négligés, je crois que cela va de soi. Mais en même temps, nous n'avons aucune pression alors que le Canada, lui, doit gagner. C'est évident que le défi qui se présente est imposant, mais nous abordons ce match avec beaucoup de plaisir. Ce sera l'occasion pour nos coéquipiers qui ne connaissent pas la LNH de voir où ils se situent par rapport à quelques-uns des meilleurs joueurs au monde. C'est donc un grand défi, mais une belle occasion à la fois», a indiqué le défenseur Christian Ehrhoff après l'entraînement des Allemands.

Porte-couleurs des Canucks de Vancouver, Ehrhoff partagera quelques secrets avec ses coéquipiers.

«Nous avons des stratégies. Mais bon ! Roberto (Luongo) demeure un gardien extraordinaire et son équipe est remplie de supervedettes. Il faudra tenter d'imiter les Américains en marquant tôt. Notre plus sérieux problème depuis le début du tournoi a d'ailleurs été de ne pas profiter des occasions de marquer que nous avons générées.»

L'Allemagne a connu ses meilleurs Jeux olympiques à Innsbruck en 1976. Elle était alors montée sur la troisième match du podium.

Une victoire aujourd'hui surpasserait l'exploit de 1976.

«Je ne me souviens pas d'avoir gagné un match plus important que celui qui se présente. En fait, je ne me souviens pas en avoir disputé un plus important», a dit le gardien Thomas Greiss.

Habitué d'affronter les tirs de Joe Thornton, Dany Heatley et Patrick Marleau, ses coéquipiers avec les Sharks, Greiss sait que la soirée de travail qui l'attend sera ardue.

«Je ne perdrai pas le sommeil pour autant. Je vois ce match comme un beau défi. J'ai assisté au match de dimanche et c'était sensationnel de voir (Ryan) Miller multiplier les arrêts. Je m'attends à être occupé, à recevoir beaucoup de tirs. Mais nous avons un bon système et j'espère que les gars arriveront à fermer suffisamment le jeu pour me donner des chances», a analysé le gardien des Sharks.

En 12 matchs dans la LNH cette saison, Greiss présente une fiche de six victoires et quatre revers. Il affiche une bonne moyenne de 2,47 et un excellent taux d'efficacité de 92%.

Depuis le début des Jeux de Vancouver, il s'est toutefois contenté de 35 arrêts en 42 tirs (83,3%) et sa moyenne s'élève à 3,53.