La famille du lugeur géorgien qui est décédé lors des Jeux olympiques de Vancouver 2010 sera dédommagée par les assurances du comité organisateur.

Le COVAN disposait d'assurances pour les 5000 athlètes et officiels qui ont participé aux Jeux, tout comme les autres membres de la grande famille olympique.

Cette assurance offrira une somme d'argent indéterminée aux proches de Nodar Kumaritashvili, a indiqué le directeur exécutif du comité organisateur.

«Il y a un programme en place qui permettra de remettre une certaine somme d'argent à la famille», a confirmé John Furlong.

Le comité possédait les assurances nécessaires afin de répondre aux exigences en matière de soins de santé pour les membres de la délégation olympique.

Le COVAN avait aussi décidé d'ajouter un volet à ses assurances afin de couvrir les décès accidentels et les lésions permanentes, qui comprenait aussi le rapatriement du corps dans son pays natal.

Quelques olympiens ont utilisé cette couverture médicale spéciale, incluant des hospitalisations, mais le comité organisateur assure qu'il n'a reçu jusqu'ici aucune autre demande de règlement à la suite d'une blessure corporelle.

Des athlètes se sont toutefois blessés durant leur entraînement ou leur compétition, comme ce fut le cas pour la fondeuse slovène Petra Majdic.

Elle s'est fracturée quatre côtes et a subi l'affaissement d'un poumon à la suite d'une chute hors des limites du parcours, au fond d'un fossé.

Même si l'équipe slovène considère toujours la possibilité de déposer une poursuite contre le COVAN pour négligence, le père de Kumaritashvili a indiqué qu'il n'envisageait pas cette option.

Tous les athlètes aux Jeux olympiques ont signé une décharge dans laquelle ils reconnaissaient qu'ils participaient aux épreuves «à leurs propres risques et ... (je) prendrai les mesures nécessaires pour (me) protéger contre les risques liés à (ma) participation.»

Kumaritashvili, 21 ans, est décédé lors d'une descente d'entraînement au Centre de glisse de Whistler.

Sa mort est venue assombrir les cérémonies d'ouverture des Jeux de Vancouver et a soulevé des interrogations à propos de la sécurité du parcours.

Les officiels ont assuré que la piste était sécuritaire, mais à la suite de la tragédie ils ont érigé un mur de bois devant les poutres de métal du dernier virage et ramené le départ plus bas pour l'épreuve de luge masculine.

Furlong a ajouté qu'il tenterait d'assister à une cérémonie funéraire en l'honneur de Kumaritashvili plus tard ce mois-ci en Géorgie. Il a précisé qu'il avait reçu une invitation de la famille à cet effet.

«Le problème, c'est que la cérémonie a lieu moins de 48 heures après la cérémonie de fermeture des Jeux (paralympiques), et d'un point de vue logistique c'est carrément impossible», a-t-il expliqué.

«Mais j'essaie présentement de trouver un moyen d'y parvenir.»

Le COVAN étudie aussi la possibilité de faire un don à la campagne lancée par la Fédération internationale de luge pour venir en aide à la famille du Géorgien.

«Nous n'avons pas décidé pour le moment de ce que nous allons faire, mais lorsque les Jeux seront terminés nous étudierons nos options et prendrons une décision», a-t-il conclu.

Selon le président de la fédération géorgienne de luge, «la famille (de Kumaritashvili) a un besoin urgent d'aide financière».

La Fédération internationale de luge a indiqué la semaine dernière qu'elle avait déjà envoyé 13 675 $ US à la famille pour les obsèques.

La fédération, de concert avec le CIO, est aussi impliquée dans la construction d'un centre de luge à Bakuriani, en Géorgie, qui sera nommé en l'honneur de Kumaritashvili.