Des militants anti-olympiques ont tenu vendredi, à Victoria, une manifestation qui a réussi à interrompre le relais de la torche olympique.

Alors qu'ils se dirigeaient vers l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique, les organisateurs ont décidé de transporter les coureurs dans des véhicules afin de contourner la manifestation.

Plusieurs centaines de manifestants, protestant contre le coût des Jeux qui empêchent, selon eux, des investissements dans le logement et la santé, ont bloqué les rues de Victoria pendant plusieurs heures.

Certains manifestants avaient organisé une cérémonie d'ouverture complétée par une parade, un faux flambeau et plusieurs événements «olympiques», le tout pour environ 1000$. L'événement s'est déroulé à quelques rues du point de départ du relais de la flamme olympique au Canada. Ses organisateurs ont vanté leur budget modeste comparé aux milliards dépensés pour accueillir les prochains Jeux olympiques d'hiver en février à Vancouver.

Environ 250 personnes se sont rassemblées dans un parc du centre-ville de Victoria pour écouter une série de discours et regarder ces «Jeux olympiques de la pauvreté».

Une grande variété de manifestants étaient présents, des écologistes aux opposants à la guerre en passant par les défenseurs des droits des Premières Nations.

Tamara Herman, une organisatrice du groupe No2010 Victoria, a déclaré que, peu importe les raisons spécifiques pour lesquelles les gens s'opposaient aux Jeux, cela revenait toujours à l'argent.

Selon elle, les militants se demandent pourquoi des sommes aussi colossales sont dépensées pour ce qui reste, après tout, «une grosse fête de deux semaines».

Plusieurs groupes anti-olympiques ont fait leur apparition dans la foulée des Jeux olympiques de Vancouver, promettant de protester non seulement contre le relais de la flamme mais aussi contre les Jeux eux-mêmes.

Quelques-uns des militants ont dit s'être inspirés des manifestations qui ont accompagné le relais international de la flamme olympique lors des Jeux de Pékin, l'année dernière, principalement en raison de l'attitude de la Chine en matière de droits de l'homme.

Selon eux, ces protestations ont démontré que le passage de la flamme olympique était une bonne tribune pour diffuser un message à l'échelle mondiale.