Avant de s'envoler pour la Californie pour poursuivre son entraînement en vue de son combat-revanche contre Sergey Kovalev, Jean Pascal tenait à offrir un cadeau de Noël à l'avance à des gens pour qui les sources de réjouissance sont bien trop rares ces jours-ci.

Le boxeur lavallois s'est rendu à l'hôpital Sainte-Justine, hier matin, afin de saluer quelques jeunes patients et leur donner «un peu d'espoir» dans leur lutte contre la maladie. Il s'agissait d'une première expérience du genre pour Pascal.

«Les enfants qui sont à l'hôpital, ce sont des enfants qui sont dans le besoin. Si je peux leur donner une petite source de lumière, une petite source de motivation pour continuer plus fort et surtout pour ne pas lâcher leur combat, ça va me faire plaisir. Car leur combat à eux est beaucoup plus important que mon combat à moi, dans un ring de boxe», a-t-il expliqué.

Les jeunes ayant rencontré le pugiliste ont eu droit à la totale: photos, autographes, chandails... Ils ont même eu la chance d'admirer une réplique de la ceinture IBO des mi-lourds que le pugiliste a détenue entre 2010 et 2011.

«Je le trouve vraiment fin de faire ça. Ce n'est pas tout le monde qui prend le temps de venir nous voir. Surtout que je ne suis pas un bébé cute à voir. Je suis quand même grande, j'ai 17 ans», lance à la blague Sarah Langlois, qui soigne une colite ulcéreuse.

Nancy Pellerin, mère de Vincent Charron, se disait quant à elle heureuse de voir l'émerveillement dans le visage de son fils de 16 ans, qui se remettait d'une opération aux intestins.

«C'est le fun de le voir content comme ça, dit-elle. Vincent, c'est un sportif. Il connaît tous les athlètes. De rencontrer [Pascal] et de lui parler, je pense que ça lui fait plaisir. C'est un baume sur notre visite ici.»

À Los Angeles la semaine prochaine

Dans un tout autre ordre d'idées, on le disait, Pascal s'entraîne actuellement en prévision de son deuxième duel face à Kovalev, dont la tenue sera officiellement annoncée lundi, en conférence de presse.

Il se rendra à Los Angeles la semaine prochaine pour rejoindre son nouvel entraîneur, Freddie Roach, et ainsi mettre en branle la deuxième phase de son camp d'entraînement, qui s'est amorcé à Montréal il y a environ un mois et demi.

«Je suis en train de faire les ajustements nécessaires, a-t-il signalé. J'ai regardé le [premier] combat à plusieurs reprises. Le combat était beaucoup plus serré que certains pouvaient le croire. J'ai fait quelques erreurs tactiques et techniques qui m'ont coûté le combat. Je suis en train de travailler ça présentement avec Freddie Roach.»

Auparavant, Pascal sera de passage au Centre Vidéotron de Québec demain soir, question d'assister au duel opposant Lucian Bute au champion IBF des mi-moyens, le Britannique James DeGale. Lorsqu'on lui demande d'oser une prédiction, Pascal indique que Bute aura tout un défi à relever.

«Ça va être difficile, a-t-il prévenu. DeGale est médaillé d'or aux Jeux de Pékin en 2008. Il est champion du monde aussi. [Bute] a une très dure commande devant lui. Par contre, je me croise les doigts et je me range à 100% derrière notre cher Lucian Bute national.»

Pascal est enfin revenu sur le cas d'Adonis Stevenson, à qui le magazine The Ring a retiré sa ceinture des poids mi-lourds, sous prétexte qu'il n'avait affronté aucun des cinq premiers aspirants au titre au cours des deux dernières années.

À l'annonce de la nouvelle, mardi, Pascal s'en est donné à coeur joie contre Stevenson par l'entremise de son compte Twitter. Hier, il s'est montré plus posé dans ses commentaires.

«Si j'étais Adonis, j'aimerais affronter les meilleurs pour prouver que je suis le meilleur, a-t-il fait valoir. C'est facile de clamer haut et fort que je suis l'homme à battre, que je suis le meilleur. Mais c'est le temps de le prouver en ce moment.»