Kevin Bizier (22-2-0, 15 K.-O) a tout donné pour venger sa défaite de 2013, mais Jo Jo Dan (34-2-0, 18 K.-O) est reparti une fois de plus avec la victoire et, encore une fois, par décision partagée.

Les cartes (114-113, 115-112 et 113-114) ont favorisé le Roumain d'origine, qui avait déjà été débité de deux points à la suite d'une chute au 7e engagement. Les nombreux amateurs venus encourager la vedette locale au Colisée Pepsi ont bruyamment hué la décision. Le combat a été enlevant, les échanges furieux. Après quatre rounds très serrés, Dan a pris un léger avantage en plaçant sa gauche avec efficacité. Bizier a repris l'initiative à partir du 7e mais n'a pas été en mesure de maintenir le rythme.

Dan a accentué la pression à compter du 8e alors que la fatigue et la douleur se faisaient visiblement sentir du côté du Bizier dont l'oeil droit semblait fort enflé. Le Québécois n'a jamais réussi à reprendre l'avantage et les dernières minutes du combat ont été marqués, de part et d'autre, par la frustration, la fatigue et l'accrochage.

Le super-moyen Andre «The Matrix» Dirrell  (24-1-0, 16 K.-O) a donné toute une frousse à ses hommes de coin peu avant la dernière minute du 12e round, lorsqu'il a semblé être sur point de s'effondrer à la suite d'un crochet de son compatriote américain Derek «The Black Lion» Edwards (27-4-1, 14 K.-O). Dirrell a cependant tenu le coup et a remporté le combat par décision unanime des juges qui ont remis des cartes de 119-109, 120-108 et 119-107.

Edwards a beaucoup accroché pendant le combat et a été incapable de suivre le rythme imposé par son adversaire. Les rapides combinaisons du médaillé de bronze des Jeux d'Athènes (2004) et la précision de ses coups ont fait toute la différence. Avec cette victoire, The Matrix accède au 2e rang du classement de l'IBF chez les super-moyens. Après le combat, Dirrell a exigé un combat revanche contre le champion de la division Carl Froch, qui l'avait battu dans le cadre du championnat du monde WBC des super-moyens en 2009.

Malgré un compte de huit - controversé - à la première reprise, l'espoir mi-lourd Artur Beterbiev (7-0-0, 7 K.-O) a poursuivi son oeuvre de destruction cette fois contre l'Américain Jeff Page fils (15-1-0, 10 K.-O), lui infligeant une dégelée de première classe. Le Russe installé à Montréal a balancé des coups de massue et l'arbitre a mis un terme aux hostilités à 2:21 du deuxième engagement après la troisième chute au tapis de Page.

Avec cette victoire, Beterbiev met la main sur les championnat IBF Amérique du Nord, NABA et NABO. Beterbiev est en train de se forger une réputation de dangereux cogneur dans le monde de la boxe depuis sa victoire éclatante contre Tavoris Cloud au mois de septembre à Montréal avec un K.-O au 2e round.

Acclamé par ses nombreux partisans au Colisée, le super mi-moyen Sébastien Bouchard (9-1-0, 3 K.-O), de Baie-Saint-Paul, a atteint la cible avec de solides droites dès le premier engagement et a fait vivre un calvaire à son adversaire Cédric Spera (11-3-0, 2 K.-O.) jusqu'à ce que l'arbitre Marlon B. Wright mette fin au supplice du Belge à 1:33 du sixième et dernier round. Spera, qui avait remporté une décision unanime contre Stéphane Ouellet au mois de septembre, a visité le tapis à plusieurs reprises dont deux fois pour le compte au sixième engagement.

À son premier combat professionnel, le super mi-moyen Custio Clayton (1-0-0, 0 K.-O), de Montréal, a démontré l'efficacité de son crochet de gauche et a dominé trois des quatre rounds de son affrontement contre le français Sophyan Haoud (3-3-1, 1 K.-O). L'ex-olympien l'a emporté par décision (40-36, 40-36, 39-37).

En lever de rideau, le poids plume montréalais Vislan Dalkhaev (1-0-0, 0 K.-O), un ex-membre de l'équipe nationale de Russie, n'a pas raté sa rentrée chez les pros avec une victoire par décision unanime des juges contre le Hongrois Csaba Toth (13-25-1, 8 K.-O). Dalkhaev a envoyé son adversaire au plancher à la fin du quatrième et dernier round du duel mais n'est pas parvenu à lui passer le K.-O.