Le Montréalais d'adoption Bermane Stiverne a défait Chris Arreola par arrêt de l'arbitre au sixième round pour devenir champion WBC des poids lourds, samedi.

Stiverne (24-1-1, 21 K.-O.) a été pour le moins dominé au cours des premiers rounds, mais il n'a eu besoin que d'une droite bien placée pour envoyer son adversaire au tapis une première fois. Le boxeur d'origine haïtienne a envoyé Arreola (36-3, 31 K.-O.) au sol à une autre occasion au cours du round avant de terminer le travail avec une bonne combinaison.

«J'attendais qu'il entre dans sa zone de confort pour l'attaquer et l'envoyer au tapis», a expliqué le champion, visiblement très ému, en entrevue dans le ring après le combat.

Il s'agissait du deuxième combat entre les deux pugilistes. Le premier affrontement s'était aussi terminé à la faveur de Stiverne par décision unanime des juges. Il avait alors fracturé le nez d'Arreola au troisième round et l'avait dominé pendant le reste du combat.

Stiverne a porté les plus gros coups lors du premier round, mais Arreola a dominé le deuxième et le troisième engagement avec des séries de combinaisons et en envoyant Stiverne dans les câbles. Ce dernier semblait s'amuser et se contentait de répliquer avec des directs.

«Je n'étais pas blessé, a affirmé Stiverne. Il m'a frappé alors que ma bouche était ouverte et il m'a ouvert la lèvre. Je tentais de voir si j'avais un morceau de nourriture dans les dents, mais c'était ma lèvre. Ça ne m'a pas fait mal à la tête. C'était un bon coup au corps. C'est le seul coup décent qu'il a porté à mon endroit au cours du combat.»

Stiverne devient le premier boxeur d'origine haïtienne à mettre la main sur le titre de champion du monde dans la catégorie des poids lourds. Il succède ainsi à Vitali Klitschko qui a pris sa retraite afin de se consacrer à la politique.

Les frères Wladimir et Vitali Klitschko ont régné sur la division des poids lourds au cours des six dernières années. Le retrait de Vitali a ouvert la porte à Stiverne, 35 ans, qui a signé 13 victoires consécutives.

«J'ai étudié et étudié, a dit Stiverne, qui est né en Haïti et qui a grandi à Montréal. J'ai regardé mes adversaires. Je savais que je pouvais l'envoyer au tapis. J'ai été patient. C'était mon plan et c'est ce que j'ai fait.»

Stiverne devrait affronter l'aspirant obligatoire Deontay Wilder lors de son prochain combat.