Rien ne sert de dominer, il faut aussi savoir trouver la faille. Malgré une importante possession du ballon, l'Impact a concédé un match nul de 0 à 0 face à un Toronto FC frileux, mercredi soir, dans le cadre de la demi-finale aller du Championnat canadien.

Les joueurs de Jesse Marsch ne se retrouvent donc pas dans la position espérée en vue du match retour, mercredi prochain, au BMO Field. Ils prendront surtout le chemin de la Ville Reine avec quelques regrets en tête. Avec, en tête de liste, trois occasions en or en première mi-temps, dans ce match pourtant maîtrisé de A à Z. Donovan Ricketts n'a eu que deux petits arrêts sans aucune complexité à effectuer durant les 90 minutes.

«Leurs intentions étaient assez claires. Nous avons obtenu de bons moments en première mi-temps, mais nous avons été incapables de faire le jeu décisif, a souligné Marsch.

«Avec la façon dont nous avons joué et nos occasions créées, nous aurions dû gagner ce match. Mais le plus important est que nous n'ayons pas concédé de but (en raison de la règle du but à l'extérieur). C'est la première fois  de l'année que nous affrontons une équipe qui joue le 0-0 avec 11 joueurs repliés en défense», a ajouté Davy Arnaud.

Devant les 13 045 spectateurs éparpillés dans le Stade olympique, le scénario a donc pris la forme d'un monologue avec l'Impact dans le rôle du beau parleur. Après 25 premières minutes plutôt soporifiques, le onze montréalais est finalement passé de la parole aux actes en menaçant à plusieurs reprises les cages gardées par Milos Kocic.

Le ton a été donné par Lamar Neagle qui a profité d'énormément d'espace sur son côté gauche. Lancé dans la profondeur par Tyson Wahl à la 26e minute, l'ancien des Sounders a armé une volée que Kocic a détournée en corner.

Le gardien ontarien a joué le même tour à Bernardo Corradi 10 minutes plus tard en repoussant sa belle tête plongeante. Entre ses deux beaux sauvetages, Kocic a même reçu l'aide de son attaquant Reggie Lambe qui a écarté sur sa ligne de but une autre tête de Shavar Thomas.

L'impression nette sur le terrain a également été statistique: la possession de balle de l'Impact s'est élevée à près de 65% lors de cette mi-temps.

«Nous sommes malchanceux de ne pas être en avance après 45 minutes. Il faut aussi donner crédit à leur gardien», a expliqué Jeb Brovsky.

Deuxième demie tranquille

Hormis une frappe peu appuyée d'Eric Avila directement dans les bras de Donovan Ricketts, le début de la deuxième mi-temps n'a pas été riche en rebondissements. La première salve d'applaudissements a été réservée à un but de Sanna Nyassi... refusé pour une position de hors-jeu à la 65e minute.

Le reste du match s'est résumé à un concours de maladresses pour l'Impact avec notamment une frappe imprécise de Felipe et un coup-franc au-dessus de Wahl.

«Il n'y a pas eu autant d'émotions et de passion que nous l'anticipions, mais cela est surtout causé par le fait que Toronto n'a fait que se défendre. Leur stratégie a payé», a regretté Marsch.

L'initiative était logiquement montréalaise, mais elle s'est accompagnée d'une absence notable de réussite. Toronto, qui avait débuté le match avec Joao Plata sur le banc, a obtenu ce qu'il cherchait: un résultat qui lui permet d'espérer pour la suite de ce double duel.

«C'était bon de ne pas encaisser de but aujourd'hui. N'importe quel match nul avec au moins un but inscrit de notre côté nous qualifie, tout comme une victoire», a tout de même rappelé Marsch.

Avant le match retour de cette demi-finale, l'Impact mettra le cap sur Kansas City afin d'y affronter le Sporting, samedi.

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