L'AC Milan, trop statique et sans beaucoup d'idées, n'a pu faire mieux que 0 à 0 sur le terrain du promu Livourne, samedi en match avancé de la 3e journée du Championnat d'Italie.

Deux semaines après la correction reçue face à l'Inter (0-4) lors du derby, et trois jours avant de démarrer la Ligue des champions à Marseille, l'équipe lombarde a offert une nouvelle prestation décevante, très loin de son potentiel et de ses ambitions.

Ronaldinho en est l'exemple parfait: censé «illuminer» le jeu des Lombards - d'autant que l'autre meneur, Pirlo, avait été volontairement laissé sur le banc après ses deux matches avec la sélection italienne -, l'ex-Ballon d'or a été fantomatique, une fois de plus.

Ainsi, exception faite d'un tir croisé de Pato, le seul à se bouger devant, capté par le gardien (37), la première période a été à l'avantage de Livourne. Mais au grand soulagement des Milanais, au manque de précision de l'attaquant Lucarelli (tête à côté, 19) a succédé la vigilance du gardien Storari, décisif sur deux grosses frappes des milieux toscans (35).

En seconde période, Livourne n'est pas parvenu à tenir le rythme et la pression s'est faite moins forte sur les Milanais. Mais malgré l'entrée en jeu de Pirlo et d'Inzaghi, respectivement à la place de Ronaldinho et du Néerlandais Huntelaar, lui aussi décevant, ils n'en ont pas profité.

Un coup franc de Pirlo s'est bien écrasé sur la barre (60), mais c'est à peu près tout. Plutôt inquiétant pour Milan qui, historiquement, n'a jamais eu de réussite face à l'Olympique de Marseille.

«Les deux périodes ne se sont pas déroulées de la même façon: au cours de la première, on a éprouvé du mal et Livourne a bien joué, a analysé après coup Leonardo. Après la pause, les choses se sont en revanche mieux passées, on a produit davantage de jeu et on a bien contenu les offensives adverses».

«Il nous surtout manqué de la profondeur et de l'habileté pour conserver la balle en attaque», a ajouté l'entraîneur milanais, tandis que le N.2 du club, Adriano Galliani critiquait indirectement la pâle performance de Ronaldinho en soulignant qu'il avait vu «un Milan bien meilleur après l'entrée en jeu de Pirlo» tout en soulignant que le résultat nul était in fine «le plus juste».