Le Comité paralympique russe, suspendu par le Comité international paralympique (IPC) à la suite d'un scandale de dopage d'État en Russie, s'est dit confiant lundi dans une victoire juridique qui lui permettrait de participer aux Jeux paralympiques de Rio en septembre.

« Nous allons défendre notre point de vue selon lequel il faut punir les coupables et acquitter les innocents [...] Je suis certain que nous pourrons faire valoir notre bon droit », a déclaré le président du Comité paralympique russe, Vladimir Loukine, lors d'une conférence de presse.

« S'il le faut, on va chercher une solution juridique », a-t-il ajouté, après avoir déjà annoncé la veille son intention de déposer une plainte auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). Mais M. Loukine n'a pas exclu de porter son cas devant d'autres juridictions. Toutefois, le Comité paralympique russe n'a pas encore décidé lesquelles. Une décision sur ce point est attendue dans la journée, selon M. Loukine.

« Notre équipe continue de se préparer » aux Jeux paralympiques, a souligné M. Loukine.

L'IPC a annoncé dimanche la suspension du Comité paralympique russe à la suite du scandale de dopage d'État mis au jour par la commission McLaren, le privant ainsi des prochains Jeux paralympiques de Rio du 7 au 18 septembre.

« Notre décision a été basée sur le fait de savoir si la Russie pouvait respecter ses obligations vis-à-vis du Code mondial antidopage. Et la Russie ne remplit pas les critères », a expliqué à Rio le président de l'IPC Philip Craven.

« Aucun comité paralympique national n'a travaillé aussi soigneusement sur son programme antidopage que nous l'avons fait », lui a rétorqué M. Loukine, en soulignant que la Russie faisait « à 120 % tout ce qu'il fallait faire ».

« Et nous sommes prêts à le prouver », a-t-il précisé.

Selon M. Loukine, son comité « n'a reçu que des compliments de l'IPC pendant des mois, voire des années », notamment sur son programme antidopage.

« Et tout d'un coup, un tel changement ! Cela fait penser qu'il est motivé par des raisons guère liées au sport », a estimé M. Loukine.

La Russie dispose encore de 20 jours pour déposer son recours devant le TAS, alors que les Jeux paralympiques débuteront à Rio dans moins d'un mois.