Le nouveau contrat accordé à Evander Kane par les Sharks de San Jose ne fait pas l'unanimité.

Le DG Doug Wilson vient de lui accorder 49 millions pour sept ans.

Il s'agit d'un risque à certains égards. Kane, 26 ans, a souvent été blessé ces dernières années. Il a fait les manchettes à plusieurs reprises pour les mauvaises raisons.

C'est un marqueur de plus de 25 buts par saison, mais il a atteint la marque des 30 buts une seule fois en carrière, il y a sept ans. Kane n'a jamais non plus obtenu 60 points ou plus en une saison.

Il a participé pour la première fois en neuf ans de carrière ce printemps aux séries éliminatoires. Les Sharks étaient déjà bien positionnés puisqu'il est arrivé en fin de saison.

Le hockey demeure un sport d'équipe, mais on demande néanmoins à un quatrième choix au total et grand leader de son club de contribuer à hausser le niveau de la formation. Il ne l'a pas fait à Atlanta, Winnipeg et Buffalo. Les Jets ont pris leur envol après son départ.

Comme Phil Kessel à Pittsburgh, par exemple, Kane demeure un excellent attaquant en complémentarité à un noyau solide.

À San Jose, Kane sera au coeur de la transformation du noyau avec le départ de Patrick Marleau et celui, prochain, de Joe Thornton.

Mais compte tenu des joueurs à la disposition des Sharks après quelques années d'erreurs au repêchage, Wilson avait-il le choix? 

On dit cependant que le jeune homme a gagné en maturité. Wilson a aussi une certaine flexibilité encore au plan de sa masse salariale, quoique dans un an, Joe Pavelski et Logan Couture auront droit à l'autonomie complète.

Mais le DG des Sharks dispose d'entre 10 et 15 millions pour renflouer sa formation ou allouer des augmentations de salaire, et il peut aussi toujours racheter le contrat de son défenseur Paul Martin, désormais incapable de suivre le rythme de la LNH. Martin touche presque cinq millions par année.

Max Pacioretty, lui, est mort de rire. Combien vaudra-t-il après cinq saisons de plus de 30 buts en six ans? Certainement trop pour le Canadien...