Les jardiniers du All England Club n'ont eu que vingt jours pour ressusciter le gazon de Wimbledon entre la fin du tournoi du Grand Chelem et le début du tennis olympique, samedi: un exploit réussi grâce à l'utilisation d'une herbe pré-germée à pousse rapide.

Habituellement, une fois les spécialistes de l'herbe anglaise partis, tous les courts sont entièrement labourés et le gazon intégralement remplacé d'une édition sur l'autre. Cette fois-ci, seules les parties les plus râpées, essentiellement les zones proches des lignes de fond, ont été préparées pour un nouvel ensemencement.

Pendant que les courts étaient abondamment arrosés, afin d'assouplir la terre durcie par treize jours de «Championship», des graines étaient trempées dans une solution tiède pendant deux heures, puis «chambrées» pendant deux jours dans une salle chauffée à 40 degrés pour enclencher la fermentation.

Dès l'apparition d'une petite pointe blanche, la semence a été disposée sur les parties des courts à régénérer, puis aspergée de fertilisant liquide. Enfin, les terrains ont été couverts d'une bâche spéciale pour éviter que le semis sèche.

Quatre jours plus tard est apparue une fine couche de gazon qui allait être régulièrement arrosée, aplanie et coupée. Les lignes ont été repeintes trois jours avant le début de la compétition, mercredi, et l'herbe tondue à la hauteur réglementaire de huit millimètres juste avant les premiers échanges.

Grâce à cette procédure de haute précision, dont l'efficacité avait été testée les deux années précédentes, douze courts ont reverdi pour pouvoir accueillir les matches olympiques dans des conditions dignes de Wimbledon. Sept autres ont été laissés dans leur état post-Grand Chelem pour servir à l'entraînement des 172 joueuses et joueurs en lice pour les cinq médailles d'or.