Cinq cents personnes ont assisté à la conférence de presse de Michael Phelps au centre de presse principal, hier après-midi. Il y en avait 499 de moins pour accueillir Katerine Savard après son léger entraînement au Centre aquatique, la veille.

N'empêche, Savard a de grandes ambitions pour son baptême olympique: atteindre la finale du 100 m papillon, dont les séries seront présentées demain matin.

«L'une de mes qualités est que je ne me laisse pas impressionner par les autres nageurs, a avancé la jeune femme originaire de Pont-Rouge. Je suis capable de sortir de bonnes courses même si c'est ma première fois aux Jeux olympiques.»

Elle en veut pour preuve sa finale aux Jeux du Commonwealth de New Delhi, en 2010, et surtout sa neuvième place à ses premiers Championnats du monde, à Shanghai, l'été dernier, à un dixième de la finale.

À 19 ans, Savard est deuxième parmi les plus jeunes nageuses classées dans les trois dernières vagues (les plus rapides), derrière la Suédoise Sarah Sjöström, la détentrice du record mondial qui aura 19 ans le 17 août. Les deux s'élanceront dans le cinquième et avant-dernier départ, au côté de la championne britannique Ellen Gandy.

Après une année chargée, marquée par une entorse à une cheville une dizaine de jours avant les sélections en avril, Savard a hâte de pouvoir enfin tout lâcher et de s'attaquer à sa marque nationale de 57,80 secondes, établie au début de la saison à Toronto.

«On n'a pas vraiment ralenti de l'année, a-t-elle rappelé. Le pic, c'était vraiment pour les Jeux olympiques. Ça faisait quand même quelque temps que je ne m'étais pas aussi bien sentie. C'est là qu'on va voir si ça a payé.»