Sur sa lancée du Tour de France, le Britannique Bradley Wiggins part grand favori mercredi après-midi du contre-la-montre des JO de Londres, que le Suisse Fabian Cancellara aborde diminué.

«J'ai une chance de gagner une quatrième médaille d'or», se félicite Wiggins qui n'a connu le triomphe olympique jusqu'à présent que sur la piste des vélodromes, en poursuite.

S'il enlevait le contre-la-montre de 44 kilomètres autour de Hampton Court Palace, une ancienne résidence royale située au sud-est de la capitale, le Londonien deviendrait le sportif britannique le plus médaillé aux JO. Avec sept médailles, devant la légende de l'aviron Steve Redgrave (six, dont cinq d'or).

Le contre-la-montre dames empruntera auparavant une grande partie du circuit sur la distance de 29 kilomètres. L'Américaine Kristin Armstrong (38 ans) défendra son titre olympique face à la championne du monde, l'Allemande Judith Arndt, mais aussi la Britannique Emma Pooley et la Néo-Zélandaise Linda Villumsen.

Wiggins, vainqueur des deux «chronos» du Tour, est naturellement désigné par ses adversaires comme la tête de liste. «C'est l'homme à battre», constate l'Allemand Tony Martin, champion du monde de la discipline en septembre dernier... devant le Britannique.

«Oublier la douleur»

Tout semble jouer cette fois pour que l'échec cinglant de la sélection britannique organisée autour de Mark Cavendish, samedi dernier, dans la course en ligne, soit dépassé. Chris Froome, l'autre atout anglais, est lui aussi engagé et les deux principaux adversaires de Wiggins, les deux derniers champions du monde, évoquent surtout... leurs blessures.

«J'ai moins mal quand je peux reposer le bras dans la position de contre-la-montre», explique Martin, victime d'une fracture du scaphoïde gauche en début de Tour.

«Je veux oublier la douleur», répète Cancellara, touché au côté droit dans sa chute de samedi dernier.

Le Bernois, tenant du titre olympique et quatre fois champion du monde, ne décidera définitivement de sa participation qu'au matin de la course. «C'est presque comme s'il avait eu un accident de voiture avec un traumatisme cervical», souligne le médecin de l'équipe suisse, le Dr Andreas Goesele.

«Le plus important sera d'être prêt mentalement», veut croire «Spartacus», fixé sur cet objectif. Aucun coureur n'a enlevé le titre olympique à deux reprises, dans cette épreuve inscrite au programme depuis 1996.

Le handicap subi par Martin et Cancellara, ainsi que le forfait de l'Australien Cadel Evans, laisse l'accès au podium ouvert. Pour Taylor Phinney et Tejay Van Garderen, les deux jeunes représentants du cyclisme américain, l'Australien Michael Rogers ou encore le Français Sylvain Chavanel.