Erik Karlsson a fait gagner plus de parties aux Sénateurs d'Ottawa qu'il leur en a fait perdre cette saison, mais samedi à Anaheim, deux bévues de sa part se sont avérées coûteuses.

Comme si ce n'était pas suffisant que son club se soit incliné 2-1 face aux Ducks de l'endroit au Honda Center, le prolifique défenseur s'est fait traiter de «plongeur» par un officiel, Dan O'Rourke, en fin de rencontre quand celui-ci n'a pas appelé un accrochage de Ryan Getzlaf à son endroit.

L'entraîneur-chef Paul MacLean n'était pas content après le match, pas en raison du résultat, mais bien à cause de cette accusation qu'il juge non-fondée.

«Si ce n'est pas une punition, c'est correct. Mais l'arbitre a dit à Erik qu'il était un plongeur. Le gars est le meilleur compteur parmi les défenseurs de la ligue et il est un patineur d'élite. Je ne me souviens pas de l'avoir jamais vu plonger. C'est une accusation très sérieuse (de la part d'un officiel)», a-t-il déclaré après le premier revers à l'étranger de son club en temps réglementaire depuis le 1er décembre, une série de 11 parties (7-0-4) qui a culminé avec une séquence de cinq gains d'affilée.

«À part ça, je n'ai pas de problème avec comment nous avons joué. On n'était pas aussi rapide que je l'aurais souhaité, mais ils (les Ducks) ont fait du bon travail pour nous embouteiller avec une trappe. Ils ont bloqué beaucoup de tirs aussi, parfois on aurait dit qu'ils avaient six gardiens», a ajouté MacLean.

Anaheim, qui collait une quatrième victoire de suite (7-0-1 à ses huit derniers matches), a effectivement bloqué 22 tirs, en plus des 31 arrêtés par le gardien Jonas Hiller, qui a surtout fait des arrêts de routine cependant. À lui seul, le défenseur François Beauchemin en a bloqué neuf, au lendemain de sa signature d'un nouveau contrat.

Seul Chris Neil, qui disputait un 700e match en carrière, a trouvé une faille dans la défensive des Canards, saisissant son propre retour en milieu de troisième tiers après un bon échec-avant de Nick Foligno. Karlsson a obtenu une passe sur le jeu, sa 39e de la saison et son 46e point, un nouveau sommet personnel pour lui.

«C'est décevant, on a eu un relâchement en deuxième période et ils en ont profité. On ne peut s'attendre à travailler seulement 20 minutes en troisième pour l'emporter. Sur mon but, Nick m'a fait une belle passe alors que j'ai trouvé une avenue au filet. Ça aurait été mieux si on avait réussi à aller chercher un deuxième but pour envoyer ce match en prolongation», a indiqué Neil, qui avait vu les Sénateurs gagner chacun de ses autres matches où il avait compté cette saison.

Après une première période sans but où Craig Anderson a de nouveau été très solide devant son filet (il a fait face à 29 tirs en tout), les Ducks avaient forgé leur avance de 2-0 au cours de la période médiane.

Laissé seul devant le filet, Corey Perry a complété la stratégie de ses compagnons du gros trio d'Anaheim, Bobby Ryan et Ryan Getzlaf, en soulevant un revers dans la partie supérieure. Jason Spezza avait perdu la mise au jeu à l'origine, puis Filip Kuba a joué mollement dans le coin avec Ryan, tandis qu'Erik Karlsson a commis la plus grosse bourde en tentant d'aller lui prêter main forte, ce qui a laissé Perry à découvert.

La mauvaise journée de Karlsson s'est poursuivie quand il a tenté de frapper au vol de retour du tir de Lubomir Visnovsky, la rondelle déviant sur l'épaule d'Anderson avant de se retrouver dans le fond du filet, ce qui s'est avéré le but gagnant.

«C'est un mauvais bond et il n'y a pas grand-chose à faire contre ça. Je pense que nous nous en sommes bien remis et on a continué à jouer. On a tenté de revenir, mais il nous en manquait un petit peu aujourd'hui», a dit l'arrière-garde suédois.

Son compatriote Andre Petersson a disputé son premier match dans la LNH contre les Ducks, remplaçant Bobby Butler dans l'alignement. Il n'a cependant joué que 5:07 en sept présences sur la patinoire. «J'ai su deux heures et demie avant le match que j'allais jouer et je n'étais pas nerveux, c'est juste du hockey qui ressemble à la Ligue américaine. L'entraîneur m'a dit de garder les choses simples et je pense que c'est ce que j'ai fait», a-t-il mentionné.

Son autre compatriote Daniel Alfredsson disputait pour sa part une 1100e partie en carrière dans la LNH, lui qui a été hué par plusieurs partisans des Ducks au fil de la soirée, ceux-ci se souvenant du lancer frappé qui avait atteint Scott Niedermayer à la fin d'une période lors de la finale de la coupe Stanley de 2007 opposant ces deux clubs.

Les Sénateurs termineront leur périple de cinq parties en rendant visite aux Kings de Los Angeles lundi et aux Coyotes de Phoenix mardi.