Une entente afin de sauver la saison de la LNH n'était même pas encore signée que les amateurs de hockey commençaient déjà à suggérer Scot L. Beckenbaugh comme candidat au trophée Hart.

Le médiateur fédéral américain a ramené les dirigeants de la LNH et de l'Association des joueurs à la table de négociations samedi après-midi et ils y étaient toujours plus de 11 heures plus tard. Il s'agissait d'un bel exploit considérant les tensions entre les deux parties plus tôt cette semaine. Cependant, Beckenbaugh a été en mesure de calmer les esprits grâce à une série de rencontres avec chacune des parties vendredi.

La reprise des négociations a provoqué un vent d'optimisme - surtout que les échos laissaient entendre que les deux parties avaient accepté de faire des concessions - mais il n'y avait aucun indice qui portait à croire qu'une entente était enfin à portée de la main.

«Beaucoup de rencontres, un peu de progrès, a déclaré dans un courriel le commissaire adjoint de la LNH Bill Daly, samedi. Les deux parties travaillent fort afin d'en arriver à une entente.»

Pendant ce temps, on croit que les joueurs auraient à nouveau donné le pouvoir au comité exécutif de déposer une motion de déni d'intérêt. Les joueurs avaient voté en grande majorité en faveur d'accorder ce pouvoir le mois dernier et on s'attendait à un résultat semblable cette fois-ci, même si l'AJLNH a refusé de dévoiler les résultats.

Le déni d'intérêt permettrait aux 30 membres du comité de dissoudre le syndicat, ce qui pourrait mener à des poursuites contre la ligue en vertu des lois antimonopoles.

Il s'agit d'une option de dernier recours pour l'AJLNH si jamais l'impasse persiste.

Les deux parties s'étaient rapprochées à la suite d'une série d'échanges de propositions à partir du 27 décembre, mais certains enjeux clés demeuraient au centre du conflit, soit le montant du plafond salarial la saison prochaine, la durée maximale des contrats des joueurs, la variation du montant des salaires d'une année à l'autre, la durée de la convention collective et le plan de pension des joueurs, entre autres choses.

Alors que certaines fuites d'informations permettaient de croire que les deux parties étaient arrivées à une entente dans certains de ces dossiers samedi soir, une source bien placée a noté que rien n'était coulé dans le béton tant que l'ensemble du document n'était pas approuvé par les deux parties.

La LNH et l'AJLNH espèrent conclure une entente rapidement afin que les camps d'entraînement débutent le 12 janvier et qu'elles puissent organiser une saison de 48 rencontres. C'était le 112e jour du lock-out samedi, ce qui en fait le deuxième plus long conflit de travail dans l'histoire de la LNH.