Le plus simple serait de dire que c'est une année importante pour Ryan O'Byrne parce qu'il devra négocier un nouveau contrat à la fin de la prochaine saison.

Après tout, c'est un refrain connu à la ligne bleue du Canadien: trois défenseurs seront joueurs autonomes sans compensation l'été prochain (Markov, Hamrlik et Gill) et deux autres seront admissibles à l'arbitrage (O'Byrne et Gorges).

Mais la question financière ne suffit pas à décrire ce qui est à l'enjeu pour O'Byrne cette année. Trouver la confiance et l'attitude positive nécessaires à la suite de sa carrière est encore plus déterminant.

«Je me retrouve au même point que l'an dernier, c'est-à-dire avec l'objectif de me tailler un poste régulier», a d'abord constaté le gentil géant.

«Mon corps se sent bien et en santé, mais surtout, j'ai les idées à la bonne place.»

Qu'est-ce que ça veut dire?

Ça veut dire que pendant que d'autres cherchaient à prendre du muscle ou un peu de vitesse, O'Byrne a voulu remédier à son problème de confiance.

«Je veux devenir constamment confiant («consistently confident»), a expliqué l'arrière de 26 ans. Tout est entre mes mains. Ça va être ma quatrième année dans la ligue et je dois être capable de me prouver soir après soir. Je crois avoir tous les atouts pour réussir.»

Même s'il n'est pas le patineur le plus agile dans les coins de patinoire, par exemple, et qu'il ne transportera jamais la rondelle comme P.K. Subban, O'Byrne a un coffre à outils intéressant à offrir au Canadien. Il est doté d'un bon physique, il est un rare droitier à la ligne bleue, il prend la défense de ses coéquipiers et distribue quelques mises en échec percutantes.

Mais ce sont ses propres démons qui l'ont empêché de fournir son plein potentiel. C'est pourquoi, en plus de reprendre des leçons de boxe cet été encore, O'Byrne s'est outillé pour mieux faire face au défi qui l'attend. Il estime que d'avoir consulté le psychologue sportif David Scott portera ses fruits.

«Si on reste assis chez soi à penser à ce qu'il faut changer, ça ne fonctionnera pas. Il faut faire des exercices, des démarches concrètes.»

Mais il est clair que s'il veut avoir un avenir à Montréal et dans la LNH, il devra assurément limiter ses gaffes. «Comme de ne pas marquer dans mon but, par exemple!»