Sidney Crosby a prolongé à six matchs, samedi, sa séquence noire de parties consécutives sans le moindre but en séries. Sa plus longue disette du genre en carrière.

En plus, le capitaine des Penguins n'a pas encore de point à forces égales contre le Canadien. Tout comme son coéquipier Evgeni Malkin. Les trois passes de Crosby, le but et les deux mentions d'aide de Malkin ont tous été récoltés lors d'attaques massives obtenues par les Penguins.

Incapables d'aider la cause de leur équipe à leur façon habituelle -Crosby partage le trophée Maurice Richard avec Steven Stamkos du Lightning en raison de ses 51 buts et 109 points alors que Malkin a récolté 77 points en saison régulière- Crosby et Malkin le font autrement.

Le petit, mais valeureux, capitaine a soulevé les partisans de leurs sièges en assénant une mise en échec qui a envoyé le grand Hal Gill cul par-dessus tête en deuxième période du match de samedi.

Crosby a beau être solide, il concède quand même plus d'une tête et une vingtaine de kilos à son ancien coéquipier qui n'a pas fait le poids sur ce jeu.

«Ce ne sont pas toutes les grandes vedettes qui sont capables de se donner corps et âme à la cause de leur équipe comme Sidney l'a fait sur ce jeu. Comme il le fait toujours. Cette mise en échec a eu le même effet sur le banc que s'il avait marqué un but important», a indiqué le robuste défenseur Brooks Orpik.

Les Penguins ont d'ailleurs largement gagné la bataille des coups d'épaule encore samedi.

Craig Adams a vissé Josh Gorges dans la bande en fin de première période. Matt Cooke, Tyler Kennedy, Pascal Dupuis et Maxime Talbot ont frappé tous les joueurs du Canadien qui se trouvaient dans leurs parages en plus de souvent leur voler la rondelle après coup.

Et Malkin?

S'il n'est pas aussi physique que ses coéquipiers -il est toutefois sournois et distribue des coups de bâton derrière les jambes, des doubles-échecs dans le dos et il s'est fait pincer en début de troisième pour un coup de gant au visage de Josh Gorges- Malkin a brillé sur la patinoire.

En deuxième période, lorsqu'il a mis l'interrupteur à «on», il est devenu le propriétaire du territoire du Canadien. Il y patinait en conservant la rondelle sans que personne ne puisse même tenter de la lui faire perdre. Il en a profité pour obtenir quatre bonnes occasions de marquer sur les six tirs qu'il a obtenus dans le match.

Entraîneur-chef des Penguins, Dan Bylsma n'affichait pas la moindre inquiétude en marge du manque à gagner offensif de son capitaine.

«Vous voyez Sidney et Gino jouer comme moi. Ils contribuent aux succès de notre club. Sidney demeure notre leader. Notre pilier. Il est évident que nous avons besoin de sa contribution offensive. Et elle viendra. Mais ce qui importe c'est la production de l'équipe. Et même si les points se font attendre, Sidney demeure le gars que je veux avoir en fin de match pour une situation importante. Il sait s'imposer que cela soit pour une mise en jeu, un tir bloqué, un but, bien sûr, ou même une grosse mise en échec comme celle de samedi. Sidney nous aide de tellement de façons, qu'il ne faut pas s'astreindre à seulement canaliser votre attention sur ses buts et ses passes.»