Au lendemain d'une défaite qui a été marquée par la perte du défenseur Hal Gill, le Canadien tente de prendre les bonnes nouvelles où il le peut.

À ce titre, la présence d'Andrei Markov sur la patinoire du Complexe Sportif Bell de Brossard est un signe encourageant, même si le défenseur russe était loin d'y aller à fond de train.

«Ce n'était que sa première apparition sur la glace, la durée de son absence est encore indéterminée», a mentionné Jacques Martin.

Markov a sauté sur la glace, vêtu d'une tuque et d'un survêtement, en compagnie du thérapeute Graham Rynbend ainsi que du défenseur Paul Mara, qui se remet d'une opération à l'épaule.

Il s'agissait dans les deux cas de coups de patin timides quoique Markov a augmenté la cadence dans les dernières minutes d'une séance d'environ une demi-heure.

Cela étant dit, il n'est pas question que Markov ou Mara puissent remplacer Gill lors du sixième match.

Car il semble désormais acquis que le grand défenseur, blessé en début de troisième période du match de samedi lorsqu'il a été atteint au mollet par le patin de Chris Kunitz, ne pourra pas jouer.

«On a perdu un autre défenseur, on espère qu'un autre vétéran pourra revenir demain», a confié Martin en faisant allusion à Jaroslav Spacek.

Gill a passé la nuit à l'hôpital, à Pittsburgh, et est revenu à Montréal dimanche en compagnie du docteur David Mulder.

Il a confirmé au journaliste Chris Stevenson, du Ottawa Sun, qu'il avait bel et bien été coupé par le patin de Kunitz, et qu'il ignorait s'il serait en mesure de jouer le match de lundi.

Pour ce qui est de Spacek, il a été très peu loquace à propos de ses ennuis des dernières semaines. Il n'a pas voulu confirmer qu'il avait négocié avec une labyrinthite, mais s'est dit presque entièrement remis de sa maladie.

«Ce virus est arrivé à un bien mauvais moment, a concédé Spacek. Je suis presque à 100%, mais je dois maintenant amener mon jeu à un autre niveau.» Spacek, qui n'a pas joué depuis le troisième match de la série face aux Capitals de Washington, n'a pas voulu garantir sa présence lundi soir.

Mais les pressions seront fortes pour qu'il réintègre la formation compte tenu de l'absence de Gill. Jacques Martin a d'ailleurs indiqué que l'équipe ne songeait pas à rappeler d'urgence un défenseur des Bulldogs de Hamilton, ce qu'elle pourrait faire s'il n'y avait que cinq défenseurs aptes à entreprendre le sixième match.

Quoiqu'il en soit, le Tricolore fait maintenant face à l'élimination pour la quatrième fois des séries et il jouera sa survie avec une défensive décimée.

«Ça va nous prendre 20 guerriers», a résumé Maxim Lapierre.