Michel Therrien aime bien prononcer les mots «culture» et «changement». Comprendre par là que l'entraîneur du Canadien aspire à changer le visage de son club, qui était généralement perçu comme mou et pas très intimidant, la saison dernière.

Mais voici que le CH d'aujourd'hui tente de se forger une nouvelle identité, et c'est en plein ce que le nouveau pilote cherche à accomplir au plus vite.

«On veut être une équipe difficile à affronter, a répondu l'entraîneur-chef hier à Brossard, après l'entraînement de l'équipe. La manière dont on a joué mardi soir, je pense que c'est un pas dans la bonne direction.»

Therrien a tant aimé cette performance qu'il ne va rien changer pour le match de ce soir à Washington, où sa bande va affronter les Capitals. Autrement dit, ce sera le même alignement que mardi soir contre les Panthers.

Therrien espère aussi un résultat similaire. «Il faut être constant, jouer de la même manière autant sur la route qu'au Centre Bell», a-t-il expliqué.

Bien sûr, la saison ne fait que commencer et bien sûr, on ne tirera pas de grandes conclusions après deux matchs. Mais force est de constater que le Canadien de Therrien semble différent du Canadien de la saison dernière, un club qui, trop souvent, ne semblait pas trop prêt à jouer la carte de l'agressivité et de la détermination.

Tout le monde a remarqué que Ryan White a rapidement voulu venger un coéquipier victime d'un plaquage douteux, tout le monde a remarqué que le nouvel entraîneur est un peu plus bruyant et démonstratif que les précédents derrière son banc.

Bref, le temps des vacances semble bel et bien terminé.

«On va se tenir en tant qu'équipe, a fait savoir White. C'est le message qu'on veut envoyer. Celui qui veut essayer un coup salaud sur un des nôtres, peu importe qui il est, aura à en payer le prix. Comme le coach le dit, on veut changer la culture de cette équipe.»

Josh Gorges est bien d'accord.

«L'entraîneur veut que cette équipe soit parfaitement soudée, a expliqué le défenseur. Nous en parlons entre nous depuis cet été, on savait que ce club avait besoin de faire des changements. Ce qui est arrivé mardi soir (quand White s'est attaqué à Tomas Fleischmann) est un très bon exemple du genre de choses dont on a besoin.»

Gorges, qui en est à sa septième année avec le Canadien, estime que ce nouvel état d'esprit ne peut pas nuire, surtout après la saison de misère de 2011-2012.

«Je ne sais pas si la robustesse est un élément qui nous manquait la saison passée, mais ce n'est pas mal de s'améliorer. Les défaites nous apportaient une ambiance négative l'an passé, et ça s'est mis à débouler par la suite.»

L'attaquant Brandon Prust, un ancien des Rangers à qui le Canadien a accordé un contrat de quatre ans cet été, justement pour aider au plan de la robustesse, n'a pas voulu admettre que le club montréalais était vu comme mou il y a un an à peine.

«Je ne serais pas prêt à dire ça, a-t-il répondu, mais je dirais probablement que l'équipe avait besoin d'ajouter un peu de cran. On n'a pas joué de manière physique samedi contre Toronto, mais on l'a fait mardi contre les Panthers. On a vu les résultats. C'est de cette façon-là qu'on doit jouer, et on doit continuer à le faire.»