L'attaquant des Huskies de Rouyn-Noranda Patrice Cormier ne pourra pas réintégrer les rangs de la LHJMQ cette saison, comme l'auriat souhaité le club de l'Abitibi, qui avait porté sa suspension en appel.

L'avocat Jacques Sylvestre, l'arbitre indépendant mandaté de recevoir l'appel de dernière instance dans ce dossier, a confirmé vendredi la suspension imposée à Cormier par Raymond Bolduc, le préfet de discipline de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, et confirmée en deuxième instance.

«La décision du commissaire Gilles Courteau, confirmant celle de M. Bolduc, est conséquente et logique en fonction des faits prouvés et en fonction des choix effectués par la Ligue quant à la nouvelle culture du hockey et quant aux choix d'appliquer les recommandations du comité consultatif pour contrôler la violence gratuite a mentionné Me Sylvestre. La LHJMQ s'appuie sur le principe de la tolérance zéro à l'égard de la violence gratuite pour procéder à ce changement de culture.»

Dans le cas de Cormier, Me Sylvestre conclut qu'il y a eu violence gratuite. Il ajoute également qu'en prenant cette décision, la Ligue a fait un important pas en avant qu'il y a lieu de respecter.

«Notre priorité demeurera toujours l'encadrement de nos joueurs, a pour sa part indiqué Gilles Courteau. Nous ne pourrons rencontrer cet objectif qu'en créant un environnement où ils pourront se sentir libres de pratiquer le hockey en toute sécurité. En cette matière, nous devons dissuader les joueurs de poser des gestes violents. Je réitère qu'il est important que la LHJMQ soit le meilleur endroit pour débuter une carrière et non la terminer.»

Le 25 janvier dernier, la LHJMQ avait imposé la suspension la plus sévère de son histoire en suspendant Cormier pour le reste de la saison et les séries éliminatoires à la suite d'un violent coup de coude asséné à Mikaël Tam, des Remparts de Québec. Le circuit québécois n'avait jamais imposé une suspension de plus de 20 matchs auparavant.