La dernière fois qu'un joueur a marqué aussi rapidement à sa première présence sur une patinoire de la Ligue nationale, Maxime Comtois n'était même pas né.

Ainsi, il ne faut pas trop en vouloir au jeune attaquant des Ducks d'Anaheim s'il ne saisit peut-être pas encore toute l'importance de ce qu'il a réussi lors de son premier match à vie dans la LNH, mercredi soir à San Jose, quand il a marqué un but à son premier tour sur la glace.

C'est le genre de première soirée qu'on ne voit pas si souvent dans cette ligue.

«J'ai appris sur les réseaux sociaux que ça faisait longtemps qu'un joueur avait pu faire ça, marquer à la première présence de son premier match, a-t-il admis en entrevue téléphonique à La Presse. Mais Alexander Mogilny, ce n'est pas un nom qui me dit grand-chose... Je connais ce nom-là vaguement, mais c'est tout.»

Il faut donc rappeler que Mogilny, en 1989-1990, avait réussi l'exploit d'un but à sa première présence avec les Sabres de Buffalo. Et avant lui, en 1984, un certain Mario Lemieux avait lui aussi marqué l'histoire du hockey de cette façon en marquant à sa première présence sur la glace en carrière, contre les Bruins de Boston.

Mais après Mogilny, aucun autre joueur n'avait accompli la chose avant mercredi soir, quand Comtois, 19 ans, s'est présenté seul devant Martin Jones, le gardien des Sharks de San Jose.

Il a vu l'ouverture entre les jambières, et il n'a pas hésité.

«En arrivant devant lui, je savais déjà où je m'en allais. J'ai bien vu l'ouverture et je n'ai pas raté mon coup. Ça m'enlève une pression, parce que tu penses toujours à ton premier but, tu veux le réussir le plus vite possible. Et puis là, c'est fait!

« Je n'étais pas très nerveux avant le match, parce que je ne suis pas quelqu'un qui stresse pour rien de toute façon, poursuit Comtois. Je suis arrivé ici au camp de l'équipe en septembre, on m'avait déjà dit qu'il allait y avoir des postes disponibles, et je voulais vraiment saisir ma chance. Je n'étais pas intéressé à retourner au Québec. »

Après son but de mercredi, Comtois a encore moins envie de retourner au Québec et dans les rangs juniors, lui qui a passé les trois dernières saisons avec les Tigres de Victoriaville, dans la LHJMQ.

Les Ducks ne lui ont rien promis, ayant encore huit matchs avant de devoir décider s'ils vont le garder avec eux ou s'ils vont tout simplement le retourner au Québec, dans les rangs juniors.

Comtois, un choix de deuxième tour des Ducks au repêchage de 2017 (le 50e au total), se contente de savourer le moment en attendant de connaître la suite des choses.

«Je n'ai pas vraiment parlé avec les entraîneurs des Ducks et on ne m'a pas dit grand-chose après le match de mercredi, a-t-il ajouté. Mais je voulais arriver ici à mon premier match et tout de suite faire une bonne première impression.»

À ce sujet, Maxime Comtois peut certes dire: mission accomplie.

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