Le week-end dernier, P.K. Subban était à Pierrefonds où se tenait son camp de hockey. Il a ensuite parcouru 5000 km pour retourner s'entraîner à Los Angeles, l'espace de quelques jours seulement. Hier, il était de retour à Montréal pour assister à une collecte de fonds pour sa fondation.

Depuis le début d'un été fort chargé, Subban a offert à ses admirateurs 111 publications Instagram. Vous avez bien lu, 111. Il n'y a pas un 1 de trop. C'est pratiquement une par jour.

On perd le compte du nombre d'endroits qu'il a visités depuis l'élimination des Predators de Nashville. On ne sait plus combien de vedettes il a rencontrées, de tous les horizons, à toutes les occasions possibles. Les Terrell Owens ou LeBron James, pourquoi pas Arnold Schwarzenegger.

Il faut prendre la question au deuxième degré, bien sûr, mais est-ce beaucoup de travail, être P.K. Subban ?

« Non, pas du tout. En fait, je n'essaie pas d'être "P.K.", j'essaie seulement d'être moi-même. »

Subban a aussi documenté presque quotidiennement cet été sa relation naissante avec Lindsey Vonn, étoile planétaire du ski alpin et supervedette aux États-Unis. On les a vus en vacances, dans des événements caritatifs, tirés à quatre épingles dans des soirées mondaines, à l'entraînement, sautant d'une falaise. On les a même vus portant le même maillot sur une photo thématique du 4 juillet qui a fait le tour du monde.

« LINDSEY INSPIRE LES AUTRES, MOI Y COMPRIS »

À Nashville, Subban a transcendé son statut de joueur de hockey. Il est devenu une véritable vedette, évidemment grâce à son charisme et à son talent, mais aussi parce qu'il est la moitié du nouveau power couple sportif dont raffolent tant les médias américains. Avec la page frontispice du Sports Illustrated pour le prouver.

« On parle d'athlètes qui inspirent les autres, Lindsey inspire les autres, moi y compris, explique Subban. C'est une femme forte, qui connaît du succès, qui est intelligente. Être avec elle chaque jour, regarder ce qu'elle fait, comment elle le fait, me force à vouloir être la meilleure version de moi-même. À voir comment elle s'entraîne, à quel point elle se voue à son sport, ce n'est pas un hasard si elle connaît autant de succès. »

Subban a d'ailleurs profité de cette tribune désormais élargie pour offrir son appui à une autre supervedette sportive américaine, son amie Serena Williams. Il a écrit au sujet de la controverse sur sa tenue moulante à Roland-Garros « qu'à titre d'homme entouré de femmes fortes comme ses soeurs, sa mère ou Lindsey Vonn, [il était] très déçu ».

« Dans le sport, il y a une histoire à respecter, mais tu dois aussi respecter les talents uniques de ton époque. Elle mérite le respect. Elle a eu un enfant et elle revient jouer pour ses partisans. Ça ne devrait pas être important, ce qu'elle porte. C'est enfantin et je voulais lui démontrer mon appui. Sans elle, où serait le tennis ? C'est la question que doivent se poser ceux qui veulent lui dire quoi porter. »

RIEN N'A CHANGÉ

Subban jure que rien n'a changé, même si sa vie est plus que jamais scrutée à la loupe. « Rien, à part le fait que j'ai une blonde magnifique », dit-il, sourire en coin.

Hier, Subban avait sorti un autre de ses spectaculaires complets, avec chapeau à large bord en prime. On ne s'attendait pas à moins de sa part. Ils étaient 350 à avoir payé le gros prix pour participer à une soirée sur le thème « Carnaval dans les Caraïbes ». L'événement a permis de récolter 300 000 $ qui s'ajoutent aux 3 millions déjà remis à l'Hôpital de Montréal pour enfants. Vonn, elle, ne pouvait y être puisqu'elle était à l'entraînement au Chili.

Le geste est fort louable, évidemment, et mérite une tonne de respect. Mais on a parfois l'impression que c'est un peu beaucoup avec Subban. Le principal intéressé jure que tout est authentique, sans quoi il ne serait pas là où il est aujourd'hui.

« C'est le plus important. Quand tu es authentique, tout tombe en place. On ne pense pas à "la marque P.K." dans mon équipe de gestion ou dans mon entourage. Nous pensons à ce qui est authentique pour moi. Ce que nous voulons organiser, avec qui nous voulons travailler. Je crois que tu auras du succès tant que tu as de bonnes intentions et les bonnes personnes autour de toi. »

Photo Bernard Brault, La Presse

« Quand tu es authentique, tout tombe en place. On ne pense pas à "la marque P.K." dans mon équipe de gestion ou dans mon entourage. Nous pensons à ce qui est authentique pour moi », dit P.K. Subban.