Les Flyers de Philadelphie sont au Centre Bell pour y affronter le Canadien de Montréal. Tomas Plekanec, lui, est à Tampa Bay dans son nouvel uniforme, celui des Maple Leafs de Toronto.

Il ne sera donc pas là pour surveiller, notamment, Claude Giroux. Le Franco-Ontarien va très, très bien par les temps qui courent. Il a inscrit 16 points à ses 9 derniers matchs, une séquence amorcée le 8 février lors de sa soirée de trois points contre le Canadien. 

Giroux totalise 74 points en 62 matchs cette saison et n'a pas vraiment besoin d'aide pour se faire remarquer. Tout de même, l'absence de Tomas Plekanec pourrait quand même un peu lui faciliter la vie.

«Ça va aider, a-t-il reconnu en riant. Tomas est un bon joueur offensivement et défensivement. Disons que le timing est bon.»

L'ancien coéquipier de Plekanec, Dale Weise, est tombé en bas de son fauteuil quand il a vu cette transaction.

«C'est bizarre, surtout de le voir aller à Toronto. J'ai vu un montage Photoshop de son visage avec le col roulé dans l'uniforme des Leafs. C'est fou de voir un joueur qui est à Montréal depuis toujours se retrouver à Toronto. J'ai joué avec lui, je sais à quel point il aime Montréal, sa famille aussi aime la ville. Mais ce sera un bel ajout pour Toronto.»

Weise avait toutefois une grande question: «Pourquoi Tomas a-t-il rasé sa barbichette?»

C'est l'un des règlements de son nouveau patron, Lou Lamoriello, qui exige de ses joueurs d'être fraîchement rasés. C'est aussi ça la date limite des transactions, un jour tu es confortable dans un vestiaire, le lendemain tout est nouveau. 

Dale Weise a vécu cette journée dans l'uniforme du Canadien. Il est passé aux Blackhawks, en compagnie de Tomas Fleischmann, contre Phillip Danault et un choix de deuxième tour.

De l'avis général, il va sans dire, une victoire sur toute la ligne pour Marc Bergevin.

«La date limite des transactions, ce n'est pas plus dur à Montréal, a admis Weise. C'est peut-être même encore plus excitant. Vous rendez tout plus excitant! On n'a que quelques journalistes autour de l'équipe ici, il n'y a pas de fébrilité. 

«Moi, je l'avais vu venir. J'ai reçu un appel à minuit, je n'étais pas à l'aréna avec mes coéquipiers. C'est difficile d'être le joueur échangé, surtout si tu aimais l'équipe avec laquelle tu jouais. D'un autre côté, certains joueurs se retrouvent dans une équipe où ils ont une meilleure opportunité. Ça peut devenir une belle journée pour toi.»

Les Flyers n'ont pas perdu en temps réglementaire à leurs 11 derniers matchs. Ils sont sur une série de cinq victoires de suite.