Si les nuits de Carey Price sont un peu plus courtes qu'il ne le souhaiterait, c'est possiblement à cause de ses nouvelles responsabilités de papa. Ce qui semble sûr, c'est qu'il ne perd pas le sommeil à cause de ses statistiques personnelles, car les statistiques ne sont pas son dada.

Le gardien du Canadien de Montréal l'a clairement fait savoir aux journalistes, qu'il a rencontrés à quelques heures du départ de l'équipe vers le Minnesota pour l'affrontement de jeudi contre le Wild.

Après avoir assisté du banc des joueurs à la victoire d'Al Montoya contre les Sénateurs d'Ottawa lundi, Price sera de retour devant les filets des siens.

Pour Price, ce sera l'occasion d'amorcer novembre sur une note positive après un mois d'octobre pour le moins difficile. Il faut reculer jusqu'à la saison 2009-2010 pour retracer un début de campagne aussi difficile pour celui que plusieurs observateurs continuent de voir comme le meilleur portier dans la LNH.

Cette saison-là, Price avait complété le premier mois du calendrier régulier avec un dossier de 2-5-0 (,286), une moyenne générale de 3,44 et un taux d'arrêts de ,889. Cette année, Price a terminé octobre avec une fiche de 3-6-1 (,350), une moyenne de 3,64 et un taux d'efficacité de ,883.

En guise de comparaison, lors des quatre dernières saisons, Price a présenté une fiche globale de 25-8-1 (,750), avec une moyenne de buts alloués de 2,04 et un taux d'arrêts de ,936.

Jusqu'à maintenant, le gardien du Canadien a accordé au moins quatre buts en six occasions, incluant cinq fois à ses six dernières sorties et trois fois au Centre Bell. L'an dernier, Price avait connu un sixième match d'au moins quatre buts concédés le 28 décembre à Tampa Bay, lors de sa 26e sortie de la campagne.

Mais comme Price ne se préoccupe pas de ses statistiques individuelles, ce sont des détails qu'il ignore probablement.

«Je n'ai jamais été "un gars de statistiques" même lorsqu'elles étaient les meilleures dans la ligue. Ça n'a aucune importance pour moi», a-t-il lancé lorsqu'un journaliste lui a demandé comment il vivait avec ses statistiques.

«Je ne pense pas que les statistiques aient une grande signification avant d'aborder n'importe quel match, a-t-il ajouté. Ce qui importe, c'est comment vous vous sentez et comment vous vous préparez pour chaque rencontre.»

La décision de Claude Julien de faire appel à Montoya contre les Sénateurs en avait d'ailleurs étonné plus d'un, mais pas le gardien numéro un du Tricolore.

«On en avait parlé et je n'ai donc pas été surpris», a répondu Price à ce sujet, ajoutant qu'il était toujours bon de prendre une pause et relancer la machine.

Par ailleurs, Julien n'a pas voulu dire s'il avait modifié ses plans originaux quant à l'horaire de travail de ses gardiens.

«Je dirais que ce n'est pas de tes affaires», a-t-il lancé à un journaliste, sans méchanceté, et sans savoir que sa décision avait beaucoup fait jaser.

«Il y a toujours un plan, mais le plan est toujours sujet à changer. On change d'idée continuellement. Un entraîneur qui ne change pas d'idée est un entraîneur qui risque d'avoir des ennuis.»